L'envie ... passe après la demande.

Yugo se réveilla avec quelque chose qui lui tracassait à la tête,ça lui hantait. Il ne voulait pas être un incompétent qui devait durer sa vie à rester chuunin. Même si il avouait ne pas être comme Sasuke Uchiha. Il n'avait certainement pas le même but pour devenir plus fort. A chaque action cela lui tracassait, il se sentait pour le moment encore faible, il devait progresser. A chaque mission, a chaque entraînement, c'était insoutenable. Il laissa donc pour l'instant l'entraînement à son début puis il se dirigea vers la tour de l'Hokage avec un certain courage, plus qu'une envie ... je crains appeler cela une obligation. Il gravit une par une les marches, il gravir un par un les étages, sûr de lui, réfléchissant à chaque pas, réfléchissant à chaque mouvement, à chaque pensées, à chaque mots dits, à chaque phrases, ... Rendu à l'étage voulut, il se déplaça de quelques pas puis se tourna vers une porte, dont il resta figé, il réfléchit, pendant des minutes, puis, il frappa à la porte, encore incertain de son texte, mais le texte, lui, n'était pas indispensable, L'envie, elle, était indispensable. Il ouvra la porte sans faire de bruit et en fit de même pour la refermer, il avança calmement vers l'Hokage, et contourna son bureau pour venir face à lui. Il se mit à genoux, tête baissée, le visage rempli d'envie ayant une atmosphère Calme et idéale, il se lança dans une longue phrase voir même un petit discourt qui voulait dire beaucoup pour lui et qui pouvait changer son avenir :

- "Hokage-Sama, Prenez moi comme élève, je voudrais être votre disciple !
Je sais que je ne suis pas l'élève idéal mais j'ai besoin de cette force et pour l'acquérir il me faudra votre enseignement aussi long qu'il soit et aussi dur qu'il soit ! Avant que vous me donniez votre réponse, je voulais juste vous dire pardon, ne me demandez pas pourquoi car vous le serez tôt ou tard, sachez juste que si j'obtiens votre enseignement, Je ne vous défierai jamais pour vous tuer. "

Après avoir dis toutes ces paroles il releva la tête regardant droit dans les yeux de l'Hokage, puis un petit sourire s'offrit dans son visage car le courage lui était déjà là.

Ce que je vais vous dire est extrêmement drôle car ce petit Yugo me fais vaguement penser à Gaï vous ne trouvez pas ? Avec ce petit sourire et ce style un peut " Nice Gaï ". Non vous ne trouvez pas ? oubliez ce que je viens de dire ...

Il s'offrit donc à l'écoute de l'homme dont il respectait le plus dans ce village, l'Hokage. Qui avec ce sourire répondit ...

Quelle belle journée.
Comme on pouvait s'y attendre de Saikaku, il était allongé de tout son être sur sa chaise, les pieds sur la table, le chapeau des Hokage sur le visage, les bras croisés derrière la tête. Evidemment, il était encore et toujours torse nu, laissant apparaître toutes les marques qu'il avait sur le corps. Le Roi de la Flemmardise exerçait là sa plus grande passion, c'est-à-dire dormir sans retenue.

Incroyablement vrai, c'était lui qui était l'actuel Kage de Konoha, le sixième depuis la création du village. Cependant, il ne faillissait pas à son devoir. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, il y mettait tout son cœur et toute son âme à l'ouvrage. Tous les jours se passaient de la même façon. Le matin, il venait dans ce bureau avec une mine endormie, mais il prenait le temps de lire toute la paperasse administrative qu'il devait traiter, et de s'en occuper comme il se le devait. Il connaissait l'importance de ses décisions et le poids de son autorité, il y faisait attention et agissait en connaissance de cause. Tout le monde dans le village l'avait soutenu après sa nomination à la tête de Konoha, car à lui seul il avait ravivé la flamme de la Volonté du Feu laissée par ses prédécesseurs. Son charisme avait de lui quelqu'un d'imposant et sa voix était loin d'être prise à la légère.

Ce boulot, comme lui le voyait, était le meilleur boulot qu'il aurait pu avoir. Passer ses journées dans ce bureau, travailler le matin et se reposer l'après-midi, c'était sa routine préférée. D'ailleurs, c'était l'après-midi, et il avait accompli du bon travail ce matin, encore une fois. Quel plaisir de pouvoir avoir sa sieste quotidienne. De plus, être Hokage était bien plus pour lui qu'un simple poste. C'était aussi le meilleur moyen pour lui de pouvoir redonner l'honneur perdu à son clan, en le représentant à travers les villages. C'était quelque chose qu'il tenait à cœur depuis sa tendre enfance, et le parcours qu'il avait arpenté jusque là n'avait pas connu le moindre échec. Son Nindo allait enfin être réalisé.

Perdu dans ses pensées, il dormait comme à l'accoutumée, sauf que cette fois-ci, un détail avait changé. Tout le monde avait pris l'habitude de le laisser tranquille à ce moment de la journée, mais il y avait encore des éléments comme celui-ci qui venait interrompre son sommeil. D'un geste assez court et fluide, il souleva légèrement le chapeau qui était posé sur son visage, pour voir qui était entré dans le bureau. Après avoir jeté un coup d'oeil, il rabaissa tranquillement le chapeau pour recouvrir à nouveau son visage. Depuis qu'il avait nommé à ce poste, il connaissait pratiquement tous les Shinobi du village. Oroshi Yugo, seize ans, jeune Chuunin de Konoha, utilisateur du Kenjutsu et d'une affinité particulière appelée le Jouki. Qu'était-il venu lui demander à cette heure de la journée, pendant son royal somme.

-"Hokage-Sama, Prenez moi comme élève, je voudrais être votre disciple !
Je sais que je ne suis pas l'élève idéal mais j'ai besoin de cette force et pour l'acquérir il me faudra votre enseignement aussi long qu'il soit et aussi dur qu'il soit ! Avant que vous me donniez votre réponse, je voulais juste vous dire pardon, ne me demandez pas pourquoi car vous le serez tôt ou tard, sachez juste que si j'obtiens votre enseignement, Je ne vous défierai jamais pour vous tuer."

Hoy, hoy. Qu'est-ce que tout cela voulait dire ? Devenir Sensei ? Cela semblait chiant à première vue. Une chose était sûre, c'est que cela allait casser son rythme journalier. Yugo cherchait à devenir plus fort, et bien sûr, dans la logique des choses, il était venu demander de l'aide à l'homme le plus fort du village, c'est-à-dire l'Hokage. Malgré tout, sa dernière phrase le laissait perplexe. Est-ce que cela signifiait qu'il allait le trahir un jour ou l'autre ? Bah, c'était chiant et Saikaku avait la flemme de réfléchir à ça. Sans bouger le moindre petit doigt, il s'apprêtait à lui répondre.

-"Ohayo...Oroshi-kun. Je comprends tout à fait ce que tu attends de moi", il se mit à bailler, "...mais je ne peux pas prendre de disciples particuliers. Ce que je peux faire cependant, c'est organiser des entraînements spéciaux pour les Chuunin, si tu veux...Ce sera toujours ça de gagner...."

Il avait prononcé ces mots avec une lenteur et un calme assez déroutants. A vrai dire, avec sa vision des choses, il ne pouvait pas s'occuper que d'une seule personne, il allait tout mettre en œuvre pour que tout le monde grimpe sous sa direction, tel était son souhait.

Alors qu'il attendait une réponse du jeune Chuunin quise trouvait devant lui, quelque chose de surprenant, d'imprévisible et de complètement extraordinaire se produisit. Pour une raison X, son chapeau quitta son visage pour se retrouver sur le bureau. Ce n'était pas tout. Deux mains sorties de nulle part vinrent se poser sur ses joues, et lui tournèrent la tête pour qu'il puisse être face à la personne à qui elles appartenaient. Sans une trop grande surprise, il reconnut la frimousse d'Orochi Yugo, le Chuunin qui venait tout juste de lui demander d'être son sensei.

-"Ce n'est pas un simple entraînement que je veux, c'est un enseignement. Je suis prêt à en payer le prix fort, je peux participer à vos travaux dans Konoha, je peux m'occuper des taches ménagères, je peux m'occuper de quelques cours à l'Académie pour vous dépanner. Ma seule satisfaction est d'être avec un maître m'entraînant au Ninjutsu ainsi qu'au Kenjutsu s'il le peut, en ayant l'espoir de me faire progresser. Vous m'entendez Hokage-sama ? Je ferais presque tout ce que vous voudrez, comme ça vous pourrez rester dormir plus longtemps..."

Saikaku avait à peine écouté la moitié de ce que le Chuunin avait dit. Il avait été choqué par le culot du Shinobi qui demandait une telle requête en le forçant à l'écouter d'une manière différente à celle dont il était habitué. Avec calme et lenteur, il reposa ses pieds au sol, en tournant directement pour faire face au Chuunin. Il avait pris la peine de poser ses coudes sur ses genoux, en joignant les mains l'une dans l'autre. Yugo continuait de plus belle.

-"Je ne compte pas vous trahir, je n'oserais jamais après avoir suivi votre enseignement. Mon père me disait toujours qu'on ne peut trahir ceux qui nous ont enseigné. J'ai même fait cette promesse à mon père, et si je le lui ai promis, je le promets à vous aussi Hokage-sama, il me faut également remplacer ma famille ... et j'aimerai entrer dans votre famille !"

Surprenant ! C'était tout simplement surprenant ! Après la fin du discours du jeune Chuunin, Saikaku se leva d'un bond en empoignant au passage le cou de Yugo avec sa main droite, pour le soulever et le plaquer au mur. Il n'avait pas encore cru que quelqu'un avait été si loin pour de telles sottises. Lui qui était toujours à l'écoute, la seule personne qui avait réussi à le toucher était une Chuunin avec qui il avait fait équipe par le passé.

-"Ecoute...", il le lâcha et retourna s'asseoir, "...Ne sous-estime mes entraînements spéciaux. Ils sont faits de manière à ce que chacun puisse individuellement monter selon sa vitesse d'apprentissage. Et puis, juste une chose. Tu ne pourras jamais faire parti de ma famille, à part si tu maries avec l'une des femmes de mon clan, c'est impossible, car il te manque quelque chose d'essentiel pour ça..."

Il ne continua pas sa phrase, et préféra se remettre dans sa position initiale, torse nu allongé sur sa chaise, le chapeau sur sa tête, les pieds sur la table. Il avait la flemme d'aller au bout de son explication, c'était trop pour lui à cette heure de la journée.