Rp flash-back [pv.saber] : ◘○la beauté de la nuit, la sérénité des étoiles, la danse de la lune… Hayano○◘

☼« L’espérance, toute trompeuse qu’elle est, sert au moins à nous mener à la fin de la vie par un chemin agréable »☼

Blanc. Tout était blanc autour de moi. A commencer tout d’abord par la couleur argenté de mes cheveux, à mes yeux de glaces et à l’immensité des plaines de neige qui s’étalaient devant moi. Debout en haut d’un pic de glace, j’étais sur une petite plate forme d’à peine soixante-dix centimètres carré mais pourtant je me tenais immobile et seule ma chevelure d’argent bougeait violemment sous les assauts du vent. Les bras tendus de chaque coté de mon corps, les paupières close et la tête légèrement relevé, j’offrais mon corps à l’éternel magie de la nature, appréciant les rayons de la pleine lune qui se déversaient sur moi, telle une pluie de diamant. Oui, c’était ça que j’aimais… Cette sensation de plénitude, ce sentiment de sérénité… Seul un vide à mes cotés assombrissait cette clarté lunaire : il manquait ma famille avec qui j’avais passé la plupart de mon enfance à admirer la beauté éternelle des étoiles. Laissant échapper un mince soupir, je regardai la fine volute de buée s’échapper d’entre mes lèvres entrouvertes et détournai mes yeux de chats pour commencer à descendre de mon promontoire. Je me trouvais en ce moment même à Yuki no Sato, le pays de la neige. Je comptais me rendre à Tsuki no Kuni, le lieu où tous les membres de notre clan elfique étaient nés, mais j’avais décidé de faire un détour afin d’admirer la sérénité qui régnait en ces lieux. Cela devait faire pas mal de temps que j’étais ici, la nuit était même tombée et l’aveuglante clarté de la glace avait disparu pour laisser place aux ombres difformes des monticules couleur ivoire. Cette obscurité me plaisait, après tout, j’étais descendante directe des elfes de la lune et des étoiles, la race première des elfes des Ténèbres, le noir ne me faisait rien, il ne me renforçait que plus encore…

Solitude...? Terminant ma descente dans un dérapage qui m’amena à deux centimètres d’une anfractuosité dans le sol, j’entendis les légers clapotis de l’eau glacial qui coulait en dessous de mes pieds et m’y éloignai de quelques pas. Plus résistantes que les humains, ma tenue plutôt courte me protégeait du froid mais je ne pouvais m’empêcher de frissonner lorsqu’une brise glaciale venait caresser ma peau aux étranges reflets argentés. Caressant du bout de mes doigts le tatouage dans le bas de mon dos, je sentis mes ongles blancs et pointues me griffer légèrement la peau et retirai ma main avant de me mettre à marcher en direction du pays de la lune. La neige crissant sous mes pieds nus, cela ne me dérangeait pas et je continuai de savourer la magnificence de la lune avant qu’un trouble vienne gêner ce moment de repos. Fronçant mes sourcils obliques, je ramenai l’une de mes mèches derrière une oreille pointue et tournai mes pupilles de chats dans le coin des mes yeux effilés pour tenter de percevoir la source de ce dérangement.

**Qui peut bien se balader dans un endroit aussi reculé…**

Rencontre. M’arrêtant alors, je finis par l’apercevoir. Si aujourd’hui je devais vous parler de cette femme, mon point de vue aurait changé mais il était difficile pour moi de ressentir du respect pour un être humain… J’avais en général, tendance à les mépriser au point de ne pas vouloir les côtoyer, chose difficile lorsque l’on vivait dans un village aussi peuplé que celui de Suna. Ne voulant pas m’arrêter pour avoir un quelconque échange avec cette personne qui m’était à ce moment là inconnu, j’accélérai le pas, non par crainte, mais par envie de solitude. Et pourtant, je n’en manquais pas de solitude… En effet, les relations avec les autres, elles, je les fuyais. L’idée de m’attacher un jour avec l’un de ses êtres vils qu’étaient les Hommes, cela j’en avais peur… Secouant la tête pour m’ôter cette idée je me rassurai en me disant que jamais, ho non jamais, j’arriverai à m’entendre avec l’un d’eux. Sur cette pensée, j’accélérai de nouveau, le cœur léger…

«la vie ne se compte pas en respirations, mais par les moments qui t’ont coupé le souffle. »

Sérénité. Assise sur un rocher de glace, les coudes appuyés sur mes genoux et le menton posé dans le creux de mes mains, mon regard était vague et perdu dans un horizon invisible pour les autres. Mon souffle lent et régulier formait par intermittences des filets de brume que je regardais sans vraiment les voir, s’envoler vers la voute céleste plongée dans l’ombre.
Souvenirs. Des visages se dessinèrent lentement dans mon esprit. D’abord celui de ma mère, douce, attentionnée… Celui de ma sœur, Ashura, différente de moi physiquement mais que je chérissais énormement ; puis vint celui de Sesshômaru, notre ainé et celui qui avait plus d’importance pour moi que ma propre vie, puis Katsuyuki, mon autre frère, distant, froid comme devait l’être un Hayano mais pour qui je vouais aussi une véritable adoration.
Douleur. Tous ces êtres qui m’étaient si chers… La crainte de les perdre un jour m’était insoutenable et pas un moment ne passait sans que je ne m’inquiète pour eux… Que faisaient-ils à ce moment là ? Etaient-ils sains et sauf ? M’aimaient-ils… ? Sur cette question intérieure, je me redressai et me levai alors. Esquissant un sourire en me rappelant ce que ma mère m’avait dit « le clan passe avant toutes choses Heiwa, illusion, richesses ou pouvoir, place le toujours en avant. »

**Que la lune est belle… dommage que les humains en gâche la beauté par leurs apparences répugnantes…**

Face à face. Redressant la tête, j’arrêtai de contempler le ciel et me retournai pour fixer un point fixe dans les profondeurs de la nuit. Plissant mes yeux sauvages, décalant un appuie et posant la main sur la garde d’une épée couleur de neige, je gardai un visage dénué d’expression et passai me langue sur mes lèvres vermeilles pour me les hydrater. Je n’étais pas folle, quelqu’un était là, et cette personne était la même que j’avais cru apercevoir tout à l’heure. Sa silhouette se démarquant nettement malgré l’obscurité, je vis qu’il s’agissait très certainement d’une femme mais je n’en savais pas plus. Je doutais que cet inconnu ne soit venu pour moi et aussi incroyable que cela paraisse, nous avions du simplement nous rencontrer par le hasard malgré l’immensité de ce paysage. Un long silence suivit cette brève analyse avant que je ne parle.

Qui êtes-vous. Demandais-je alors d’un ton serein qui cachait mal un certain avertissement à l’encontre de cette personne.

Allongée dans son lit, Milena scrutait le plafond et ne parvenait pas à trouver le sommeil. L’on était en plein après midi et la jeune anbu du village de la feuille avait prit la mer. Mission secrète du hokage, il fallait qu’elle prenne le plus de renseignements possible sur un village se trouvant sur un bloc de glace, quelque part perdu sur l’immensité de la mer. Milena avait acceptée la mission, mais c’était à contre cœur. Les longs voyages, ce n’étaient pas vraiment son fort, de plus elle était en plein entraînement lorsqu’elle avait été convoquée.

La jeune fille soupira puis quitta sa couche les yeux mit clos, elle s’étira longuement avant de sortir de sa cabine. Essayant de se rendre dans le restaurant sans pour autant se fracasser le crâne sur un parquet bien trop poli pour un bateau, elle voulait grignoter un petit quelque chose. Elle arriva dans une pièce plus ou moins grande et avançât vers une sorte de kiosque où elle trouva un jeune homme qui lui faisait des yeux doux depuis qu’elle était arrivée sur ce bateau. Comme à son habitude, le jeune homme l’observa comme s’il la déshabillait du regard et elle commençait à le supporter de moins en moins :

- Du pain sucré et un bol de lait s’il vous plait… Dit t-elle légèrement agacée.

- Toute de suite Milen… heu Saber Sama… se reprit t-il.

La jeune blonde souleva un sourcil en se rappelant du jour où il lui avait demandé son nom et son âge, comment avait t-il été éduqué celui là ? Ce même jour il commençait à l’appeler par son prénom en rajoutant « Chan » derrière ; comme s’il s’agissait d’une vieille connaissance.

Flash Back (les évènements se déroulent avant-hier)

- Milena chan je t’invite à boire quelque chose ? demanda le serveur par une après Midi ensoleillée, tandis que Milena se prélassait sur le pont supérieur.

Celle-ci baissa ses lunette de soleil et lui lançât un regard noir, puis tout en se levant des nerfs apparaissaient de chaque cotés de ses tempes, transformant son regard noir en une véritable abomination. Elle se dressa de tout son long face au jeune homme et lui agrippa violemment le bras pour l’emmener dans un en droit désert. Elle le plaqua contre un mur et fut surprise de voire un sourire béa s’étirer sur son visage, sourire qui disparut aussi vite qu’il était venu lorsqu’elle plaça sous son coup la lame dorée d’Excalibure. Arme qu’elle gardait sur elle en toutes circonstances car elle la considérait comme une relique de sa mère, donc, même en maillot de bain tel qu’elle l’était présentement, Milena trimbalait cette arme partout avec elle…

- Si jamais tu continu avec tes familiarités déplacées, j’ai bien peur que nous n’arrivions à yuki no sato sans toi, ou du moins avec quelques morceaux de ton corps que j’éparpillerais sur le bateau… est-ce bien claire ? Demanda t-elle avec cet air menaçant qui vous gèle le sang.

Le jeune homme déglutit avec difficulté et répondit en hochant frénétiquement de la tête ; toujours aussi sérieuse, elle le libéra et lui fit un signe de tête comme quoi il pouvait s’en aller, du moins pour le moment ; chose qu’il fit instantanément tandis que coulait une sueur certainement froide dans son dos, et un liquide jaunâtre qui mouilla petit à petit le dessous de sa ceinture.

*Pathétique avec ça…* pensa t-elle avec un certain dédain.

Fin du Flash Back

Le reste de la traversée se déroula sans encombres et ils accostèrent sur une sorte d’embarcadère totalement vide, Milena mit un vieux manteau marron et abîmé sur son élégante robe bleue marine. Portant toujours l’armure qui allait avec cette robe, elle avançât lentement dans la neige à la recherche d’indication sur le village, mais plusieurs heures plus tard elle se rendit compte d’une chose. Elle était perdue…

En plein milieu d’une grande étendue de neige, elle regardait de gauche a droite dans l’espoir de voir quelqu’un ou quelque chose, mais la nuit était tombée, et toute cette neige n’était pas pour l’arrangée, bien qu’elle soit une utilisatrice du Hyoton.
La lune répandait sa lumière lactée sur le manteau d’une pureté incomparable de neige qui recouvrait cette île ; c’était un spectacle magnifique, la neige semblait s’illuminée et briller de mille feu sous les rayon lunaires, donnant l’impression de marcher sur une variante de ciel étoilé blanc. Mais ce n’était pas vraiment le moment de s’attarder sur la magnificence de ce spectacle, elle devait trouver un endroit où loger.

Milena ferma les yeux quelques seconde avant de les r’ouvrirent en activant son dojutsu héréditaire ; elle perçut immédiatement le chakra d’une personne se déplaçant non loin derrière elle. Celle-ci marchait assé vite dans la direction opposée, Milena s’empressa de la suivre dans l’espoir de lui demander son chemin, mais peut de temps après cette jeune demoiselle s’assit sur un bloc de glace, la tête entre les mains et les coudes sur les genoux, elle réfléchissait. Elle réfléchissait et avait un air vraiment triste, cet à ce moment là que Milena passa de la vue du chakra à la vu en monochrome. Mais ce qu’elle vit la déconcerta quelque peut.
C’était bien une femme, mais elle avait les yeux légèrement plus étirés que ceux d’une personne normale. Ses oreilles était longues et pointues, pour finir l’iris de ses yeux était en amande, telle celle d’un chat.

* Un Elfe ???* Pensa t-elle figée sur place, à cinq mètre de cette mystérieuse créature.

L’avait t’on empoisonnée de sorte à ce que sa vision se trouble ? Ou était-ce juste cette longue marchant dans le froid qui la faisait divaguer ? Ou alors devait t-elle croire en ce qu’elle voyait et en déduire que les Elfes existent ?
Complètement bouleversée dans son raisonnement, Milena ne savait trop que dire, ni que penser. Elle resta ainsi sur place de longues minutes, puis prit une décision, la seule manière de le savoir était encore de le demander. La jeune Anbu dont le visage était toujours caché par la capuche de son manteau de voyage s’avançât vers l’Elfe qui finit par sentir sa présence et se tourner vers elle. Milena avala sa salive avec difficulté et avançât d’avantage avant de se retrouver nez à nez avec l’Elfe. Apparemment sa vision n’était pas du tout mauvaise…

- Qui êtes vous ? demanda la jeune Elfe au corps svelte et en tenue légère devant elle.

Elle ouvrit la bouche, mais la referma presque aussi tôt. Elle venait de débusquer plusieurs hommes dissimulés dans la neige, ses sens d’anbu lui disaient bien qu’elle était suivit, mais jusqu’à présent elle n’y avait pas porté beaucoup d’importance. Se servant de son byakugan, elle fit un rapide topo de la situation :
Huit personnes à deux mètres et demie derrière et une douzaine neuf mètres devant. Milena resta parfaitement immobile mais fronçât les sourcils sous sa capuche. Elle prit lentement la position du Hakke rokuju yonshon, et modifia légèrement cette même position en disant avec rigueur et dureté :

- Montrez-vous, je sais que vous êtes là …

Comme elle s’y attendait, les hommes se tenant derrière elles attaquèrent sans retenue, s’extirpant de la neige et se ruant bruyamment sur l’Anbu du village de la feuille et l’Elfe devant elle. Milena ferma les yeux et murmura.

- Hakkeshô Hyaku Nijyuu Hachishô…

Elle disparut aux yeux de l’être devant elle et se retrouva dans le groupe d’homme, peu de temps après, un véritable déluge de couleur marron se déplaça à une vitesse exceptionnelle autour des assaillants. Pour Milena, tout était passé en mode ralentit. Les hommes criaient encore mais elle entendait un long son continu et assé désagréable, toute fois elle attaquait les huit personnes présentes. Donnant deux coups à tel, passant à quatre pour le suivant, huit pour le prochain ainsi de suite jusqu’à avoir distribué 128 coups…
Lorsqu’elle arrêta enfin de se mouvoir, les huit malfrats tombèrent comme des feuilles ; cependant, Milena exerçait déjà une nouvelle série de signes tandis que la douzaine d’agresseurs à l’avant entraient en scène. Courant avec difficulté dans la neige, ils avançaient aussi vite que possible vers les deux jeunes dames :

- Hyoton ...Nibai Souryuu Boufuusetsu

Dit t-elle en tendant ses deux mains droit devant elle, deux dragons noir d’une taille impressionnante en sortirent, et prirent immédiatement pour cible les truands. Ils passèrent très près de l’Elfe en dégageant un grand vent qui fit tomber la capuche de Saber. Les deux bestiaux de glace noire s’abattirent avec violence sur le groupe d’hommes.... Chance de survie = 0

Elle souffla un coup et se rappela qu’on lui avait demander qui elle était, elle avançât vers l’Elfe en question en se grattant la tête d’un air gênée. En faite elle ne savait trop que dire…

- Heu Bonsoir, je me nome Saber Milena, Anbu du Village de la feuille et heu… je suis perdue…

Finit t-elle en désactivant son byakugan.

Elle ne l’avait pas blessée c’était l’essentiel, maintenant comment allait t-elle réagir face a la déesse des glaces ? Mystère…

Après que j’eus posé ma question, je pris mon temps pour examiner cette jeune personne qui me faisait face. J’avais à ce moment là cent quatre-vingt dix-sept ans mais physiquement j’en faisais toujours dix-huit. La femme qui était devant moi était une humaine de pure souche et je sentis une bouffée d’antipathie m’envahir ; néanmoins je gardai une expression neutre et la fixai de mon regard ambré. En général je dépassais de taille la majorité des femmes que je rencontrais mais celle-ci semblait être à ma hauteur, bien que je ne me fusse pas encore levée. Elle portait le bandeau de Konoha et j’en conclus que c’était une kunoishi envoyée en mission. Les longs cheveux d’un blond doux attachés par un ruban bleu, elle avait les yeux de la même couleur, assortis à sa robe dans un ton plus foncé. Plutôt jeune et ce, même pour l’espérance croute de vie humaine, elle avait néanmoins l’air de savoir se battre et semblait connaitre la dureté de la vie. Son air juvénile et son manque apparent de confiance en soi apparurent furtivement et je ne fus pas sur de m’en être bien aperçue que déjà de nouvelles auras se joignirent aux notres.

Montre-vous, je sais que vous êtes là. Dit-elle alors d’une voix plus ferme que ce à quoi je m’attendais.

Immobile sur mon rocher de glace, Indifférente à la morsure du froid, mon attention était désormais concentrée sur la vingtaine d’hommes qui s’approchaient de nous. Comment pouvaient-ils être aussi stupides pour oser m’attaquer sur un territoire qui était propre à mon affinité principale… ? Décidemment, même après bientôt deux centenaires, je n’arrivais toujours pas à comprendre cette race qui était pourtant en majorité sur ce monde là.
Glissant mon regard de glace de nos assaillants vers la jeune femme, je la vis alors se raidir légèrement, me montrant alors qu’elle allait certainement attaquée. Refoulant le geste de redressement que j’allais faire pour participer à cet affrontement puéril, je décidai de la laisser faire pour voir quel était son niveau.

Je ne fus pas déçue. Dès la première attaque, je ne compris pas trop en quoi elle consistait exactement mais elle suffit en tout cas à mettre plusieurs de ces humains hors d’état de nuire. Dès ce moment là mon impression sur cette femme monta d’un cran et j’attendis avec impatience de voir quelle serait la prochaine offensive. Toujours assise sur mon promontoire couleur ivoire, je me demandais intérieurement si il me fallait la rejoindre, non pas pour l’aider, mais pour mettre plus rapidement fin à cette confrontation afin que je sache enfin qui elle était.

Hyoton…

Après un enchainement que je reconnaissais comme étant l’une des techniques secrètes du clan Hyuga, huit des hommes tombèrent sans demander leur reste mais ce fut ce premier mot qui attira enfin mon attention de façon complète. Si elle maitrisait la glace, cela voulait déjà dire qu’elle était plus qu’une stupide humaine pour moi ; en effet peu de personne savait manier le hyoton et ceux qui y arrivaient, peu d’entres eux s’en montraient dignes à mes yeux. Etonnée, je continuai d’observer le combat pour voir si elle faisait parti des rares gens que je respectais légèrement pour avoir dompter cette si merveilleuse affinité…

**voyons voir …**

Deux dragons noirs que je connaissais bien s’élevèrent dans le ciel pour se fracasser sur les survivants. Il y eu un craquement assourdissant qui étouffa les cris terrifiés des hommes et je sentis une vibration dans le sol qui m’indiqua que la glace s’était rompue à cet endroit là. Le silence qui suivit cette attaque fut troublé par les bruits d’eau que l’on entendait alors clapoter et il ne restait désormais plus aucune trace du passage de nos agresseurs.
Reprenant son souffle, elle sembla alors se rappeler de ma présence et se dirigea vers moi avec l’air gêné que j’avais furtivement aperçu quelques minutes avant. Elle chercha ses mots pendant encore plusieurs secondes et me répondit enfin :

Heu Bonsoir, je me nomme Saber Milena, ANBU du village de la feuille et heu… je suis perdue.

Elle désactiva son byakugan et je m’étonnai de voir qu’elle n’était pas brune contrairement à tous les membres de sa famille. De plus, elle portait donc le nom de « Milena » et non de « Hyuga ». Elle était donc soit de sang mêlé, soit elle ne souhaitait pas mettre son ascendance de ce clan noble en avant. Drôle d’idée, j’étais fière de mon clan, l’idée de le renier ne me venait même pas à l’esprit…
La regardant à nouveau, le visage impassible et toujours dans la même position depuis tout à l’heure, je me décidai enfin à me relever. Sautant de mon rocher de glace, je retombai souplement devant elle et me redressai alors, nos yeux à la même hauteur, nos corps à cinquante centimètres d’écart. Ramenant mes longs cheveux argenté en arrière d’un mouvement d’épaule impatiente, je pris alors la parole, mon ton serein n’ayant toujours pas changé.

Bonsoir, Saber Milena. Tu utilises le Hyoton de façon plutôt intéressante…

Pour le moment je n’attendais aucune réponse car c’était une affirmation et non une question que je venais de faire. Marquant une pause le temps de redresser mon visage pour observer la lune, la lumière se déversa sur moi, faisant luire ma peau d’un éclat gris perle. Savourant la sérénité de ces lieux et oubliant durant plusieurs secondes que je n’étais pas seule, je baissai enfin mon regard sur Saber Milena qui, d’après ce qu’elle m’avait dit, était d’un grade supérieur au miens. Suna et Konoha avaient étaient plus ou moins en bons termes et je me demandais si c’était toujours le cas. Ma sœur ne m’avait pas vraiment beaucoup parlé du village de la feuille…
Reprenant la parole d’une voix plus douce que tout à l’heure, j’affichai un air un peu moins sombre que celui que j’avais tout à l’heure. N’oubliant pas que je m’adressais à une humaine, je m’efforçais néanmoins de la croire différente des autres. Qu’auraient dit mes frères et sœurs en me voyant dans cette situation…

Heiwa du clan Hayano. Je suis de Suna no sato, le pays du vent.

Je n’avais pas besoin d’en dire plus, donner des informations inutiles n’apportait généralement rien de bon et je ne voulais pas m’y risquer, l’expérience de ma première centaine année d’existence me l’ayant apprit. Le vent se leva à ce moment là et se faufila avec douceux dans nos chevelures respectives. Les présentations étant faites, je me demandais maintenant quelle tournure allait prendre cette situation.

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