Suite Mission n°4 de rang A de Kanda : L'évadé pourchassé (PV Hansol Hayano)

Prison de Suna

Apparemment, Ganeran Tsoyoto, non seulement plus âgé que Taiga Hattori mais sans doute plus expérimenté, ne se montrerait pas aussi simple à vaincre que le meurtrier récemment poursuivi par Kanda. Malgré le manque de précision de la jeune Chuunin, celle-ci avait surtout mis en valeur la puissance et les performances extraordinaires du bandit au combat. Son grade de Juunin identique à celui de Taiga malgré leur différence d'âge et leurs compétences physiques s'expliquait sans doute par sa faiblesse psychologique, comme le laissait supposer l'adolescente. Avant d'en apprendre plus par le biais de celle-ci, il ne s'attendait pas à un compagnon de cellule présentant une telle différence de niveau comparé à Taiga. Quoiqu'il en soit, cette Chuunin était parvenu à faire douter Kanda, lui pourtant Chef Anbu et exerçant son travail de ninja depuis tant d'années, aussi bien construit sur le plan physique que psychologique. Ne disposant pour le moment d'aucune information et ne sous-estimant jamais ses adversaires, il avait désormais quelques doutes quant aux possibilités de retrouver, mais surtout de sortir d'un combat contre Ganeran sans trop de blessures. Puis la description physique qu'elle avait fournie à son sujet manquait cruellement de précision, selon Kanda, bien que peu d'habitants de Suna atteignaient une telle taille, et encore moins correspondaient aux quelques brefs détails donnés. L'adolescente, à la fois pour les connaissances dont elle disposait sur l'homme recherché mais aussi pour sa maîtrise du Genjutsu en faisaient une alliée dont le Chef Anbu ne pouvait contester l'utilité. Il se contenta simplement de dire, soulagé de ne pas l'avoir menacé :
Allons-y, mais tâchez de rester en vie.
Encore une insupportable alliée faible, peureuse et lâche à protéger ? Peut-être pas, face à Ganeran. Avec son Genjutsu, ce pourrait même bien être elle qui se mette à protéger Kanda... Comme il détestait ce genre de situation où il dépendait des autres... Mais il fallait bien faire avec. Suivant Hansol, ils quittèrent la salle lamentablement sombre comparé aux rues extérieurs éclairés par le soleil ardent de Suna.

Loin de porter une attention particulière à l'adolescente, Kanda marchait devant elle à travers les rues de Suna en direction du magasin d'armes. Craignant qu'elle ne se mette à poser des questions personnelles et sans doute trop dérangeantes, il avançait d'un pas effréné en espérant que la fatigue lui coupe la parole. Bien entendu, lorsqu'il la jugeait fatiguée au point de demander à aller plus lentement, et non moins vite, ou voire à faire une pause, il ralentissait légèrement afin de ne pas avoir à entendre les éventuelles réclamations de la fillette. Néanmoins, il souhaitait éviter de la laisser penser qu'il essayait de la semer, et même si parfois il disparaissait habilement derrière une foule de passants avançant en contresens, il attendait qu'elle le voit de loin et se rapproche un peu pour poursuivre sa marche.

Arrivant devant le magasin à première vue en bon état étant donné qu'aucune vitre ne semblait briser, même si quasiment aucun objet ne figurait derrière, Kanda aperçut deux ninjas sans doute chargés de la surveillance temporaire des lieux. S'identifiant comme l'un d'entre eux, il poussa ensuite la porte suivi de Hansol dans le but de trouve le malheureux propriétaire de cette boutique qui se trouvait tout juste à l'entrée et qui se retourna dès qu'il entendit la porte s'ouvrir. Disposant d'une silhouette grande et imposante, ses bras nus laissaient voir sa musculature impressionnante tandis que ses mains dures se posaient au niveau des hanches sur son tee-shirt blanc simplet d'où ressortait sa poitrine bien travaillée au-dessus de sa taille fine. Ses jambes légèrement écartées étaient couvertes par un pantalon noir serré qui atteignaient ses chaussures usés alors que son visage rond affichait une expression découragée. Des cheveux courts et roux couvraient son crâne sans calvitie, mais la moustache rousse qu'il portait lui donnait un peu plus de classe. Malgré la forme physique dont le Chef Anbu ne doutait point, il lui attribuait une bonne quarantaine d'années. Lui présentant tous les documents nécessaires à son identification sans pour autant indiquer son grade, il s'avança.
Bonjour. Nous sommes deux ninjas chargés d'inspecter votre magasin afin de retrouver le brigand qui est responsable du vol.
Oui, je vous attendais avec impatience ! Je suis arrivé ce matin, et j'ai vu ce désastre. Voyez par vous-même. Je n'ai encore touché à rien, pour vous laisser vous occuper du reste. Suivez-moi, c'est par ici.
Attendez, demanda-t-il avant de se retourner vers Hansol pour la regarder indifféremment dans les yeux et reprendre.
Mademoiselle, je vous charge de fouiller le magasin pour y trouver des indices susceptibles de nous aider. Pendant ce temps, j'interrogerai ce cher monsieur.
Puis portant son regard de nouveau vers le patron, il commença à lui poser des questions.

La jeune Hansol marchait derrière Yû d'un pas rapide, haletant de fatigue. Elle cessait d'agiter son éventail et essayait de le suivre. Il se jouait d'elle, elle avait bien compris. Hansol était complétement furieuse mais ne le montrer pas directement. Elle soupira de nombreuses fois et ne cessait de penser dans sa tête tout le contraire de ce qu'elle voyait pour ne pas baisser son morale qui était assez haut cette semaine. La jeune Hayano, cousine de Sesshômaru Hayano, s'arrêtait pendant quelques instants. Elle l'avait perdu, *Je suis idiote, comment a-t-il pu me laisser là ? *. Silencieusement, Hansol regardait partout autour d'elle, une once de peur dans son regard mais le vit enfin, repassant sur ses pas. Elle fronça des sourcils mais ne fit aucun commentaire. Ils ne parlaient plus jusqu'au magasin d'armes. Hansol s'avança vers la vitrine pour observer deux ninjas se tenaient là, discutant activement, vu les gestes qu'ils faisaient. La jeune femme passa derrière le chef des ANBU et ferma la porte derrière elle, le bruit de la foule coupée par le silence du magasin. Elle tourna sa tête à droite puis à gauche. Aucun objet était disposé derrière les vitrines. Ganeran avait fait un travail rapide et efficace. C'était bien lui.....
Pendant que Yû discutait avec le propriétaire du magasin d'armes, la jeune fille voulut aller vers le fond du magasin mais son supérieur l'apostropha aussitôt. Hansol fit un petit sourire narquois sur ses lèvres. Yû lui demandait d'inspecter le magasin. Eh bien !

Monsieur, vous disiez par ici, dit-elle en pointant son doigt vers la porte qui menait sûrement vers le dépôt des armes en attente de se vendre, est-cela ?
Oui, jeune dame, allez-y....

Hansol fit demi-tour et avança vers la porte. Elle l'ouvrit silencieusement, la pièce était dans les ténèbres. A tâtons, la jeune fille essaya d'activer l'interrupteur, elle eut du mal mais finit par le trouver. La lampe s'alluma aussitôt. Hansol ouvrit sa bouche, les cartons étaient renversés pêle-mêle les uns sur les autres, au fond, la fenêtre était brisée. La jeune fille, très rigoureuse dans son travail, fouilla dans son sac pour sortir une paire de gants. Elle les enfila, posa à côté de la porte son sac, son ombrelle ainsi que son éventail, s'attacha ses longs cheveux et laissait à l'air libre ses oreilles pointues qui la déplaisaient fortement, mais cela faisait la fierté du clan Hayano, alors pourquoi pas les montrer ? Premièrement, la jeune femme se dirigea vers la fenêtre. Scrupuleusement, elle observa les débris de verres. Rien à signaler. Elle passa sa tête à la fenêtre, et bingo ! Un tissu était accrochait sur le rebord de la fenêtre. La Chunin la prit entre ses mains et l'observa. Une tâche de grosse tâche de sang demeurait sur ce léger tissu blanc. Hansol supposa que le meurtrier serait passé par le fenêtre avant de s'enfuir par la rue menant vers la grande allée. La jeune fille déposa ce précieux indice dans un sac en plastique traînant par la, et vérifia la pièce. Sur le sol, un bout de papier, traînait par là, fronçant les sourcils, Hansol se dirigea vers ce petit parchemin. Elle le lut difficilement car une patte de mouche était bien visible sur les lettres noires : Ettorg. Attends ton signal. Qu'est que cela pouvait bien être ? Qu'est que cela signifiait ? Elle réfléchit pendant dix bonne minutes mais le laissa dans sa poche, elle trouverait ça après. Durant tout l'inspection de la pièce, la Chunin, ayant demandé l'inventaire des armes du jour avant le cambriolage et put en conclure que le cambrioleur avait dévalisé près de quinze-cinq kunaïs, deux sabres, sept parchemins explosifs et une bombe fumigène. Il n'est pas allé de main morte, celui-là ! Hansol parut sure qu'il avait du se procurer un grand sac ou quelque chose dans ce genre.
Une heure après ce travail acharné, Hansol alla vers son supérieur, équipé de son sac plastique contenant : le bout de tissu avec la tâche de sang, un cheveu prélevé sur le rebord de la fenêtre trouvait par pur hasard. Après avoir cherché, la jeune femme s'assit sur un carton et réfléchit sur ce bout de papier. Les minutes passèrent, elle soupira d'incertitude, alla vers la fenêtre et contempla la vue qui se jetait vers les sources chaudes et la grotte qui était à quelques pas d'ici. Grotte ! Hansol se précipita vers sa chaise, reprit le bout de parchemin, Ettorg-Grotte. Quel coïncidence ! La jeune dame se précipita vers son supérieur

Voilà ce que j'ai trouvé, s'exclama-t-elle en tendant le sac en plastique, un bout de tissu blanc avec une grosse tâche de sang, le voleur a du se couper quelque chose en passant par la fenêtre qui était brisée ». Ce cheveu était dans un coin de la fenêtre, et le plus important. Il a volé beaucoup d'armes.

Hansol emprisonna le papier dans sa main pâle et le ressortit aussitôt:

Un bout de parchemin. Il y a écrit Ettrog je l'ai interprété en Grotte, êtes-vous d'accord avec moi ?

Hj: désolé je ne savais pas comment le prendre au piège, ça aurait été trop banal s'il était enfermé dans le grenier ou la cave et cela ne cohérait pas avec la vitre brisée.

Après que la Chuunin se soit éloignée, Kanda s'adressa au propriétaire du magasin.
Bien. Comme vous le savez, je viens inspecter dans le but de retrouver le voleur, de le mettre hors d'état de nuire et éventuellement de vous rendre vos armes volées. Montrez-vous donc le plus précis possible, et fournissez tous les détails nécessaires aux questions que je vous poserai.
Oui, monsieur le ninja. Mais allons-nous asseoir. Notre entretien pourrait durer longtemps, et ce sera mieux pour nous deux.
Suivant l'homme musclé jusqu'à une des pièces voisines, Kanda observa les vitrines dont la plupart ne présentaient aucun objet, notamment parmi celles supposées contenir les plus précieux. Derrière le comptoir de vente large et juxtaposé à la fenêtre par laquelle ne passait que peu de lumière à cause du rideau noir placé devant, on s'apercevait que la salle de vente donnait sur une autre normalement fermée par une serrure qui avait été forcée, étant donné la carrure de la porte en bois haute et épaisse, mais sur laquelle figurait une poignée en métal saccagée. S'ouvrant dans un léger grincement et le marchand invitant Kanda à entrer, celui-ci pensa tout d'abord à avertir sa partenaire, non loin de lui.
Nous sommes juste à côté. N'hésitez pas à venir nous chercher si vous avez besoin d'aide.
Entrant, il aperçut au fond de la salle plusieurs armes à longue lame à première vue banales et qui s'alignaient en rangées : katanas, sabres, épées, et autres se présentaient par dizaines avec leurs fourreaux aux couleurs diverses et variées. Plus loin à droite derrière des vitrines contenant plusieurs étagères non protégées se trouvaient de nombreux accessoires. Parmi les murs blancs se distinguaient une porte donnant sans doute sur d'autres armes, plus ou moins différentes de celles exposées dans cette salle au centre de laquelle le Chef Anbu apercevait une table haute entourée de quelques chaises et couverte de plusieurs feuilles et dossiers.
Cette salle fait office de réserve mais permet aussi au personnel de se faire une pause quand il y a moins de clients. Je peux même y travailler en analysant les finances et surveiller mes employés à la fois. C'est très pratique, vous savez. Asseyez-vous, je vous en prie.
Acceptant son invitation, Kanda s'assit sur une des chaises de sorte à faire face à la victime de Ganeran, puis poursuivit directement.
Tout d'abord, je vous demande de vous identifier en fournissant tous les éléments nécessaires.
Vous pouvez m'appeler Keiji Kuro. Voilà plusieurs années que je dirige ce magasin laissé par mon pauvre père trop vieux pour continuer à le gérer. Je travaille pour subvenir aux besoins de ma femme et des mes deux enfants, ainsi que pour aider un peu mon paternel. Heureusement que j'ai des frères et des sœurs, aussi. Nous avons toujours été une très bonne famille, et nous nous voyons régulièrement, comme nous habitons tous à Suna. J'ai beaucoup de temps libre et mon entreprise marche très bien. Je sais que je peux totalement faire confiance à mes quelques employés, qui travaillent avec moi depuis déjà quelques années. Nous sommes tous amis. Je m'occupe de la surveillance avec celui qui a le plus d'ancienneté et en qui j'accorde le plus confiance.
Ce sera suffisant. Ensuite, racontez-moi en détails ce qu'il s'est produit aujourd'hui, ainsi que tout ce qui vous intrigue.
Je suis arrivé à huit heures ce matin, comme presque tous les jours, avec un beau temps, comme celui de tous les matins, sauf que ce matin-ci, j'ai trouvé la porte du magasin complètement défoncée, avec les morceaux des charnières qui traînaient par terre. Je suis entré, et j'ai vu cette scène monstrueuse, qui est exactement la même maintenant. Puis peu de temps après, un de mes employés est venu, comme c'était prévu, et de cette façon j'ai appelé des ninjas. Deux sont venus surveiller l'entrée en attendant que vous veniez et que nous aérions et éclairions les salles. J'ai dit à celui qui m'a aidé de partir, comme pour tous les autres.
Je ne dispose donc pour l'instant d'aucune preuve permettant de suspecter qui que ce soit, et le voleur ne coïncide pas obligatoirement avec l'évadé que je recherche actuellement. Espérez que le bandit ait laissé un indice. Le cas échéant, la tentative pour retrouver celui-ci se soldera par un échec total, ainsi que ma mission.
Kanda employait la première mission, car pour l'instant il préférait ne pas trop impliquer sa partenaire. Tout d'un coup, quelqu'un toqua à la porte avant de l'ouvrir, laissant ainsi apparaître la Chuunin qui fit une demande à monsieur Kuro, propriétaire de ce magasin.
Oui. Bien sûr. Attendez un peu.
Se levant pour prendre un livre sous le comptoir, il le présenta à l'adolescente.
Voici l'inventaire des armes du jour. Si vous avez besoin d'autre chose, venez me voir.
Puis il ferma de nouveau la porte pour s'isoler avec le Chef Anbu.
Non, malheureusement, je n'ai rien trouvé qui permette de suspecter qui que ce soit, mais je n'ai pas trop cherché non plus. Je ne connais personne à qui est venue l'idée de me voler non plus. Excusez moi si je ne peux par vous aider efficacement, mais après tout, je ne voulais pas faire le travail dont vous aviez la charge.
Et vous avez bien fait. J'imagine tout le tort que vous a causé ce vol.
Oh oui, tout à fait ! Et c'est la première fois ! Même à mon père ce n'est jamais arrivé ! La porte est très solide, en plus ! Enfin, elle l'était, maintenant qu'elle est détruite... Cette nouvelle me décourage à un tel point... Même si je vends des armes qui servent à tuer, à blesser, et qui font ce que les combats sont, elles servent tout d'abord à la protection de notre ville ! Maudit soit ce brigand !
Je me chargerai de le remettre à sa place si possible, et vous rendrai les accessoires volés si je parviens à les récupérer. Comptez sur moi. J'en ai fini avec vous. Pour le moment, je pars inspecter le magasin. Ne touchez à rien.
Se levant, Kanda commença à inspecter chaque pièce une par une, en prenant garde aux moindres détails, mais finalement ne trouva rien en mesure de l'aider. Regardant les accessoires restants, le Chef Anbu se rendit compte qu'il en maîtrisait plusieurs, mais qu'il n'en possédait pas. Pourtant, ils pourraient se montrer très utile au combat. C'est ainsi qu'il envisagea d'en acheter un autre jour. Lorsque la Chuunin vint le voir après son inspection, il désira savoir avec précision quelles armes avaient été volées, et nota surtout les deux sabres sur lesquels il demanda des précisions à monsieur Kuro.
Je les gardais et les exposais de manière bien visible dans la salle de vente. En plus de présenter tous les deux une longueur et un poids idéaux pour la maniabilité associés à une solidité hors norme, ils se démarquent des autres que vous avez vus juste avant notamment parce qu'ils ont une particularité spéciale. Tous deux résistent à de très hautes variations de température, bien pour ça qu'ils étaient très difficiles à forger.
*Taiga a bien retenu la leçon lors de notre dernier combat, apparemment.*
Puis Kanda se retourna vers la ninja pour approuver sa déduction.
Vous avez mené un excellent travail, et je vous en félicite, mais ce n'est pas terminé. Allons-y.
Remerciant Keiji Kuro en lui rapportant quelques faits sur l'enquête et ce qu'il en résulterait, il ouvra ensuite la porte après l'avoir salué, prêt à se comporter avec Hansol exactement comme il l'avait fait lors de leur dernière marche dans les rues de Suna.

Suite : La grotte

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