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 Mission n°12 (2/2) de rang S de Kanda : L'organisation de la terreur (in RP) [en cours]

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Yû Kanda
Sage de Suna
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Yû Kanda


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Fiche ninja
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Mission n°12 (2/2) de rang S de Kanda : L'organisation de la terreur (in RP) [en cours] Empty
MessageSujet: Mission n°12 (2/2) de rang S de Kanda : L'organisation de la terreur (in RP) [en cours]   Mission n°12 (2/2) de rang S de Kanda : L'organisation de la terreur (in RP) [en cours] EmptyMar 22 Déc - 15:51

Après la mission : Le corrompu

Mission n°12 (2/2) de rang S :
Démanteler une organisation semant la terreur à travers Suna.


Suite à la récolte des informations de la part du chargé administratif, Kanda connaissait désormais l'emplacement du dirigeant et créateur de l'organisation, Kenryoku Tachi, responsable de beaucoup de dégâts causés ces derniers jours. S'il savait que ses trois sous-chefs étaient neutralisés et dorénavant enfermés en prison, en vérité par un seul et unique homme en même pas l'écart de douze heures, cette nouvelle l'aurait sans doute perturbé. Peut-être avait-il prévu une quelconque initiative afin de les libérer, mais qu'importe, puisque Kanda avait non seulement demander une meilleure surveillance de la prison, mais également de l'entrée du village, en plus d'avoir rendu leur source d'information principale impossible à contacter et à retrouver.
Plusieurs heures étaient passées après son départ de chez mademoiselle Milo, et le soleil montait de plus en plus haut dans le ciel, annonçant l'approche de midi, succédant le déjeuner pour lequel Kanda espérait revenir à temps, mais pour le moment, il n'était encore certain de rien, ni de combien de temps il prendrait, ni s'il resterait en vie. Néanmoins, bien que seul contre des dizaines, voire une bonne centaine, il avait confiance en ses capacités d'infiltration, et envisageait pour le mieux de ressortir de ce bâtiment avec Kenryoku à ses côtés sans avoir causé aucun mort. Après quelques minutes de marche, le Chef Anbu arriva devant l'hôtel pour le moins...luxueux, splendide, resplendissant... Devant l'entrée se trouvaient plusieurs marches en marbre brillant au reflet du soleil, et quelques fins piliers tout aussi impressionnants soutenaient, près de la porte large et haute porte vitrée faisant office d'entrée, le plafond supplémentaire sur lequel était fixé l'enseigne de l'hôtel, protégeant très certainement des rares pluies, mais ajoutant surtout à la structure un grain de romantisme et de luxe où aimaient s'engager les plus riches. L'immeuble contenait sept étages, très larges, et d'environ trois mètres chacun à vue d'œil, si ce n'était plus. Des balcons et fenêtres s'accolaient aux bords de chaque chambre, correspondant merveilleusement aux murs de couleurs alternant entre le marron et le beige. Entrant, Kanda constata que l'intérieur se révélait bien plus digne encore que la vision extérieure, jusqu'ici déjà très honorable. Des tapis recouvraient quelques endroits du large accueil, composé d'un large comptoir avec plusieurs employés derrière, un panneau indiquant la liste des activités mises à la disposition des clients, quelques tables basses entourées de fauteuils identiques dont on devinait le confort rien qu'à la vue, des allées menant sans doute à une zone extérieure ou au restaurant, et un large escalier de marbre couvert d'un tapis rouge fixé sur chaque marche par des barres dorées et au bout duquel se trouvait un couloir formé en partie par une paroi miroitante visible à partir de l'emplacement où se tenait l'Anbu.
Ce dernier, après avoir jeté un bref coup d'œil, se dirigea vers le comptoir où il s'identifia avant de demander à l'employer de faire de même. Lui présentant une carte d'identité qu'il jugea comme vraie après l'avoir attentivement examinée, il écouta le court récit de l'interrogé. Né il y a environ trente ans à Suna, suite à ses études, il a changé plusieurs fois d'emploi avant d'arriver dans cet hôtel, dans lequel il travaillait depuis quatre ans. Le considérant comme digne de confiance, Kanda demanda à voir le propriétaire de l'hôtel, puis avec son accord, suivit l'employé en passant une porte située derrière le comptoir. Sans vraiment prêter attention aux documents et décors présents dans la salle où il arriva, ils montèrent ensuite en empruntant un escalier, beaucoup moins luxueux puisque sans doute caché au public. Ils débarquèrent devant un couloir et un simple mur blanc avec uniquement deux portes en bois et l'employé toqua sur l'une d'entre elles. Immédiatement, il obtint l'autorisation d'entrer, ouvrit la porte, et laissa passer le ninja dont il résuma brièvement la situation. Le patron, en train de lire une feuille de papier, la baissa et leva la tête. Cette pièce était sans doute son bureau. Parquet pour le sol, horloge ancienne, mur blanc décoré de tableaux, étagères avec dizaines de livres, armoires, bureau, lampe, feuille, outils d'administration, le tout parfaitement bien disposé et rangé, digne du propriétaire de ce fameux immeuble. Celui-ci, avec une bonne tête dont les traits exprimaient une réussite s'expliquant par une grande expérience et l'adaptation aux strictes règles du commerce. De plus, ses quelques cheveux gris indiquaient qu'il avait près de la cinquantaine. Toutefois, ses épaules larges ainsi que sa mince taille témoignaient de sa bonne santé. D'une grande habileté et sans présenter aucun trouble, il engagea la conversation.

Mes salutations, cher ninja et protecteur de Suna. Soyez le bienvenu dans mon hôtel. Approchez et asseyez-vous, je vous prie, que nous puissions discuter sereinement et seuls.
Kanda, sans présenter la moindre méfiance, accepta l'invitation et s'avança, tandis que l'employé ferma la porte. Il se présenta brièvement, tandis que le directeur insista tout de même plus là-dessus. Fier de son hôtel qu'il dirigeait depuis déjà plus de vingt-cinq ans et également né à Suna dans une brillante famille, il avait une femme et trois enfants dont deux majeurs. Marié depuis ses vingt-deux ans avec son épouse qu'il semblait admirer et aimer et avait rencontré plusieurs années auparavant, il considérait sa vie comme une totale réussite, puis il fournit plus de détails. Il discutait avec joie et bonne humeur, sans montrer le moindre embarras. Kanda ne se risquait pas à l'interrompre, comme tous les éléments se révélaient nécessaires à son enquête. Au bout de quelques minutes, la situation prit une tournure plus sérieuse.
Récemment, avez-vous été confronté à quoi que ce soit de mauvais ?
Non, absolument pas, je vous assure...Enfin...les résultats scolaires de mon fils ont légèrement baissé ces derniers temps, mais pas énormément. Rien d'inquiétant, vous savez.
Et rien d'intéressant...pour le moment. Autre chose ?
Non. J'ai "avoué" tout ce que je jugeais nécessaire d'avouer.
Vous mentez. Que diriez-vous de venir visiter les étages supérieurs de votre hôtel ?
Non, surtout pas en haut ! Je...Il ne faut pas ! Ce sont des étages privés et confidentiels dont seul l'accès est autorisé aux employés et aux riches clients qui disposent des moyens pour y passer un séjour !
Pauvre prétexte que vous me sortez là. Apparemment, vous êtes du côté de ces malfaiteurs, et c'est pour cette raison que votre élimination est nécessaire, pour le bien de Suna. Votre famille vous regrettera, mais ainsi vont les choses...Reposez en paix.
Kanda sortit Mugen de son fourreau devant le patron sans défense, qui automatiquement sursauta et trembla, immobile et avachi sur son fauteuil roulant. S'approchant par le côté de l'homme qui reculait pitoyablement sur son fauteuil, les yeux fixés sur la lame, le Chef Anbu leva sa lame, et c'est à ce moment là que le riche propriétaire reprit.
Attendez ! Arrêtez, par pitié ! Si, je sais ! Je vous suspectais simplement de faire partie de ces terribles bandits qui me menacent, avec pour charge de vérifier que je me taise ! Je peux tout vous révéler, désormais, mais je vous le demande, asseyez-vous et rangez votre arme...
Le ninja, avec la plus grande aisance, approuva et se trouva de nouveau dans la même posture face au patron, respirant fortement.
Oui...et bien...comme vous le savez, ou pas, un chargé administratif du bureau d'informations des ninjas m'a demandé il y a près d'une semaine de libérer toutes les chambres des cinq étages supérieurs, pour une affaire absolument urgente sans en parler à personne ni donner aucune justification, m'a-t-il dit. Alors bien évidemment, j'ai obéi, en respectant le délai de quelques jours qu'il m'avait fixé... Néanmoins, j'ai été totalement surpris lorsque j'ai compris que j'aidais une organisation criminelle... Je suis désolé, mais je n'ai même pas pu avertir les ninjas ! Ils ont menacé de tuer ma femme et mes enfants, puis toute ma famille aussi, si j'osais accomplir quelque action suspecte ! Comprenez-moi ! Et puis si j'avais voulu prévenir, le chargé administratif qui est également leur complice, et peut-être n'est-ce pas le seul, m'aurait dénoncé et imaginez quel calvaire j'aurais subi !
Voià qui me suffit amplement. Je me charge d'arrêter cette organisation, mais pour cela, j'aurai besoin de votre aide.
Vous paraissez sûr de vous. Savez-vous au moins qu'ils sont plusieurs dizaines, là-haut ?! Si jamais votre plan échoue, vous vous doutez certainement du risque auquel vous nous exposez !
De par mes années d'expériences, j'estime avoir acquis assez d'expérience pour affirmer qu'il y a toujours des risques, mais qu'il faut bien les accepter. "La chance ne sourit qu'aux audacieux". Allez me chercher une tenue d'employé et tous les autres éléments nécessaires, je vous prie.
Approuvant, le patron se leva et se dirigea vers la porte d'où Kanda venait d'entrer, en lui faisant signe de le suivre. Néanmoins, le Chef Anbu posa une main sur l'épaule du propriétaire, de dos, et attendit qu'il fut retourné pour l'enserrer avec le bras gauche, et plantez sa main droite avec son katana en plein ventre de l'homme...Celui-ci ouvrit les yeux très grandement pendant quelques secondes, avant de se faire relâcher, pour non pas tomber à terre, mais sursauter et faire un bond involontaire en arrière. Il voyait le katana devenir de l'eau qui tomba sur le sol. Le ninja, ou plutôt ou le clone, le prévint de même avant de se liquéfier.
Préparez mes affaires puis venez m'accueillir derrière le comptoir. Je vous présente également mes sincères excuses pour cette eau que malheureusement je ne prendrai pas le temps de nettoyer. J'arrive dans quelques minutes.
Pendant un bref instant, le directeur resta immobile avec des gouttes d'eau qui perlaient son front, puis se ressaisit et sortit de la pièce afin d'aller chercher une tenue d'employé.

Le propriétaire du luxueux hôtel ne prit que peu de temps avant de descendre et débarquer derrière le comptoir, où il aperçut le Chef Anbu en train d'attendre, devant les yeux stupéfaits de son employé. Il appela le ninja et l'invita à entrer sans prêtre attention au jeune homme, observant pour la deuxième fois la même personne. Lorsqu'ils atteignirent encore une fois le bureau, le chef d'entreprise verrouilla la porte, et présenta à Kanda la tenue d'employé contenue dans une protection plastifiée qu'il tenait juste avant.
Voici ce que vous m'avez réclamé. Vous devriez pouvoir entrer là-dedans.
Saisissant le sac plastifié qu'on lui tendait, il vit à travers un simple smoking cependant enjolivé sur les côtés et plis des vêtements mais qui conservaient toujours une contraste aussi frappante entre le noir et le blanc.
Rassurez-vous, je ne compte pas enfiler cette tenue.
Puis Kanda donna quelques sur ce que devait répondre la propriétaire de l'immeuble en cas d'interrogation à propos de l'identité du ninja.
L'hôtel, haut de sept étages, contenait une piscine au premier, ainsi que d'autres salles d'activités, et les cinq derniers étaient actuellement occupés par les membres de l'organisation de la terreur. Des escaliers étaient présents aux bords des étages allant du troisième au sixième, et il suffisait de jeter un coup d'œil à travers quelques vitres pour contempler la large piscine de haut. Le dernier étage, lui, était occupé par une pièce principale bien plus spacieuse et grande que les autres, qui servait surtout de salle de réunion, mais actuellement seul Kenryoku et quelques gardes du corps y résidaient. Les employés même n'avaient pas l'autorisation d'accéder aux étages occupés par les truands, et pour s'en assurer, des truands restaient présents et surveillaient les escaliers. Kanda enleva ainsi son katana et le déposa dans un grand sac de laine avec le sac plastifié contenant la tenue d'employé. Dès qu'il arriva au troisième étage, devant des truands s'interrogeant sur sa venue, il s'expliqua en se présentant comme un complice de Reagan Pong, la source d'informations et le traître qui leur avait permis d'infiltrer Suna. Il se fit passer pour un Chuunin de bas niveau qui le soutenait et venait sur ordre de celui-ci pour parler du katana qu'il transportait dans son sac. Au fur et à mesure que Kanda montait d'étage et rencontrait d'hommes de l'organisation, ceux-ci devenaient de plus en plus méfiants et semblaient de plus en plus forts. De même, l'infiltré se montrait de plus en plus convainquant en détaillant plus, en ajoutant des éléments, en expliquant que le katana présent dans le sac n'était non pas le sien mais celui du Chef Anbu Kanda Yû, celui qui avait mis une déroute écrasante aux trois sous-chefs, l'un après l'autre. Apparemment, Kenryoku Tachi avait appris la nouvelle, et avait en conséquence ordonné aux membres de se montrer encore plus méfiant, à tel point qu'il n'osait plus sortir de sa vaste pièce.

Au septième étage, enfin devant la porte de la salle où se trouvait le grand criminel et surveillée à première vue par deux gardes loin de se montrer plaisantins, il s'arrêta devant eux, tandis qu'ils réagirent directement en voyant cet inconnu arriver. Sortant les mêmes excuses en ajoutant que la tenue lui servait à se faire passer pour un employé au cas où l'ennemi Kanda Yû se présenterait, et qu'il devait personnellement apporter le katana à Kenryoku et lui présenter ses particularités, lui qui les connaissait si bien comme il avait déjà vu Kanda à l'œuvre, comme par exemple en l'entourant d'une aura glaciale. Les deux hommes, néanmoins, hésitèrent toujours, et l'un deux toqua à la porte, puis transmit discrètement un mot de passe à l'oral. Quelqu'un, par derrière, l'ouvrit ensuite et laissa le gardien entrer. Quelques minutes plus tard, il ressortit de la pièce, annonçant au soi-disant Chuunin qu'il avait la permission d'entrer, mais uniquement sous très haute surveillance. Enfin, il pénétra dans la salle, suivi par derrière des deux gardiens, pour finalement arriver dans une salle en effet très spacieuse et rempli à la fois où se tenaient debout immobiles dix autres gardes bien disposés devant une unique personne. Juste devant, sur un fauteuil confortable ressemblant davantage à un trône dont les éléments dorés avaient été substitués par d'autres plus sombres, d'où l'aspect général noir, se trouvait assis Kenryoku, de dos à une fenêtre d'où provenaient les rayons solaires. Son large visage carré et sombre ne semblait présenter aucun défaut. On décelait à travers son expression générale de la méfiance, mais aucune crainte. Pas particulièrement fort, du moins pas plus queTsuyosa, son sous-chef qui lui ressemblait à un colosse, Kenryoku, dont le visage était pâle, fixait attentivement le ninja qui s'approchait de lui. L'homme devait bien mesurer 1m80, avait les épaules larges et la taille fine, et gardait un calme parfait en cette situation. Ses yeux noirs se posaient sur Kanda avec une hostilité irraisonnée.
Je vous ai autorisé à entrer, mais pas de coup précipité. Je suis déjà assez mécontent, avec mes trois sous-chefs capturés par ce maudit Chef Anbu. Expliquez-moi votre situation.
Bien, monsieur. Je suis un allié de Reagan Pong, et par conséquent le vôtre. Je suis né à Suna, mais je dois surtout mes réussites à monsieur Pong, auquel j'accorde une confiance aveugle. Voici le katana du Chef Anbu Kanda Yû, avec qui j'ai déjà fait équipe une fois. Nous avons pu récupérer son arme dont il ne se sépare quasiment jamais par une simple demande, ce matin, mais ce n'est pas pour autant qu'il est impuissant, puisqu'il maîtrise également plusieurs affinités du Ninjutsu. A première vue, ce katana semble juste être un katana bien travaillé, mais étrangement, Kanda parvient à en faire ressortir une aura glaciale dont j'ai déjà constaté les effets. Observ...
Mais dès que le soi-disant Chuunin avait sorti le katana avec le fourreau contenu dans le sac, Kenryoku, dans le calme et l'attention qu'il accordait à l'explication, avait soudainement sursauté. Restant ébahi durant quelques secondes, il venait d'interrompre la démonstration en se levant.
Comment est-ce possible ?! Gardes...Apportez-moi ce katana...
Ceux-ci obéirent, le prirent des mains du ninja, et l'apportèrent au patron qui, tremblant, posa ses yeux dessus, et l'examina en détails, le fourreau, ainsi que la lame.
Aucun doute...C'est bien Mugen, le vrai, seul et unique modèle...Comment l'avez-vous trouvé ?!
En effet, Kanda l'appelait bien "Mugen", et je me demande comment vous en connaissez le nom. Comme je vous l'ai déjà dit, ce katana appartient au Chef Anbu Kanda, qui savait l'utiliser de manière pour le moins studieuse.
Non ! Je refuse ! Cet arme n'appartient pas à ce minable de Kanda, mais à...Enfin, continuez votre démonstration, je vous prie, et excusez mon emportement soudain. Je ne peux rien faire pour l'instant, mais je le garderai pour enquêter là-dessus.
Ainsi, il donna l'arme à un garde qui la rendit à l'espion, avant de se placer de nouveau près du propriétaire. L'infiltré, reprenant ses démonstrations, sortit la lame du fourreau, mais ne s'avança pour l'instant dans aucun mouvement précipité ou suspect. Il présenta Mugen, Kanda et sa façon de se battre, fit de suppositions dont la quasi-totalité se révélaient bien évidemment fausses, parla des trois sous-chefs pitoyablement arrêtés, répondit aux questions de l'intrigué Kenryoku. Quelques minutes passèrent jusqu'à ce qu'un membre de l'organisation venant des étages inférieurs et s'étant précipité dans les escaliers frappa à la porte en y portant de puissants coups. Il cria le mot de passe d'entrée, et tous les hommes présents décelaient dans sa voix frustrée et suppliante une réelle peur. Les explications interrompues, Kenryoku ordonna de le laisser entrer, et dès que le sous-fifre, épuisé par sa course, débarqua dans la salle, il leva la tête et fixait le chef de l'organisation avec ses gros yeux effrayés.
Monsieur Tachi, un intrus est présent dans l'hôtel, et en ce moment même...
*Damné soit le propriétaire de cet établissement ! Je l'avais pourtant bien averti de garder le silence et que j'arrangerais la situation ! Puisque je suis repéré, les choses se précipiteront donc...*
Dès lors, Kanda lâcha le fourreau, et bondit vers un des gardes du corps protégeant Kenryoku. Le nouvel arrivant, en voyant le ninja s'agiter, s'écroula à terre, puis resta immobile et tremblant, ne sachant s'il valait mieux retourner en arrière pour demander des renforts ou attaquer le Chef Anbu, étalant déjà sa puissant sur la douzaine de gardes se ruant vers lui. Le chef de l'organisation resta calmement ainsi, et observa le combat avec une incroyable indifférence.
Alors ainsi, tu cherchais à me piéger, misérable. Tu as quelque peu sous-estimé ma défense et la puissance de mes gardes du corps. Maintenant, paie pour ton erreur impardonnable. Tuez-le !
Kanda se démenait dans l'attroupement se formant autour de lui, tandis que le misérable surveillant des étages inférieurs paraissait totalement perdu et incapable de comprendre la situation. Des coups de katana déferlaient de partout, le ninja usait de techniques toutes plus impressionnantes les unes que les autres, parcourant la large salle et faisant preuve d'habileté et de petites astuces lui permettant de neutraliser quelques-uns des puissants hommes, certes pas autant que les sous-chefs. Ses adversaires se défendaient bien, et en quelques minutes, Kanda en vainquit la moitié. Il en restait donc la moitié, plus le dirigeant des opérations toujours assis sur son fauteuil, sept... Faisant face à ses adversaires, le ninja prit la parole avant de tenter de les achever.
Vous avez souhaité prendre le contrôle de Suna. Et c'est précisément pour cette raison que vous finirez dans la prison de cette ville, comme vos trois sous-chefs dont je me suis personnellement occupés ! Votre tour est venu ! Jamais vous ne reverrez votre soi-disant bras droit !
Pauvre sot ! Tu es déjà épuisé et tu penses encore à me faire face ! Malgré ta puissance, tu ne peux rien dans cette situation, à laquelle tu t'es mal préparé ! Les imbéciles de ton genre qui ont déjà conçu de m'éliminer avant toi, je leur ai fait connaître d'atroces souffrances, tous ! Va mourir, désormais ! Et un jour, je retrouverai mon admirable bras droit à qui j'ai réservé la place dans l'organisation depuis voilà déjà une dizaine d'années, et ensemble, nous dominerons le monde ! Mon bras droit, mon magnifique bras droit, oui...un jour, je le retr...
Kenryoku arrêta de parler, et resta immobilisé sur son fauteuil, portait toujours ses yeux vers Kanda, mais ne semblait plus le fixer. Il bégayait, alors qu'il n'avait pour l'instant subi encore aucun dégât physique.
Quel fou...Ne racontez pas de sottises ! Votre bras droit n'est qu'une invention venue tout droit de votre imagination. Jamais personne, excepté vous et soi-disant quelques morts incapable de témoigner, ne l'a jamais vu ! Vous l'utilisez comme prétexte afin de rentabiliser votre organisation et il n'est qu'une pure invention à laquelle vous vous efforcez de croire !
Et toi, Yû, as-tu cessé de croire en mon existence ?
...! Cette voix...! Oui, c'était bien la sienne ! Kanda était en mesure de la reconnaître parmi des centaines d'autres. Instantanément, il se retourna, et vit cette silhouette dont il se rappelait encore, juste derrière lui, et dont il n'avait pas senti la présence...Enfin, il l'avait retrouvé, si ce n'était l'inverse...L'assassin de ses deux parents ! L'homme qui avait gâché toute sa vie en le faisant passer pour un meurtrier, et qui avait mis fin à son enfance. L'être auquel il ne cessait de croire malgré les répliques décontenancées qu'on lui portait lorsqu'il racontait sa funèbre histoire... De même que pour Kenryoku, Kanda se mit à bégayer avant se saisir de nouveau.
Toi... Toi...! Toi ! Tu as tué mes parents !
Le Chef Anbu, immédiatement et sans précaution, bondit sur la silhouette, mais en deux temps trois mouvements, le puissant ninja de Suna fut éjecté à l'autre bout de la salle.
En tant d'années, j'espérais que tu aurais progressé, mais tu te montres toujours aussi pitoyable. Je n'ai pas le temps de jouer avec toi. J'ai d'autres chats à fouetter.
Le chef de l'organisation, semblant en pleine extase, s'adressa alors au nouvel arrivant.
Mon bras droit...Enfin...Tu es revenu à moi...Je t'ai tant cherché, et maintenant, nous sommes réunis, encore... Pendant quelques temps, j'ai songé à te faire tuer, mais finalement, tu peux reprendre ta place dans l'organisation et nous apporter ton aide...Qu'en dis-tu ?
Vous vous trompez, monsieur Tachi. Il semble que mon explication datant d'une dizaine d'années ne vous a pas suffit. Je me lasse de vous voir constamment en train de me traquer, alors je suis venu y mettre définitivement fin. Il est temps pour vous de reposer en paix, et surtout de me laisser tranquille. Je ne supporte plus que vous soyez à mes trousses.
Non, ne dis pas bêtise. Rejoins-nous ! Tu auras tout ce que tu voudras ! L'argent, le combat, les femmes, tout ! L'organisation peut t'offrir tout ce que tu souhaites !
Comme je vous en ai déjà fait part lors de mes adieux, je ne supporte plus d'accomplir des missions idiotes et la liberté permanente me convient plus. Je refuse nouveau votre proposition. Maintenant, mourez.
Kanda vit alors de loin le bras droit bondissant sur les six hommes, et en seulement très peu de temps, il répandit leur sang à travers toute la salle...Se préparant à porter le coup de grâce en tuant le chef de l'organisation, le Chef Anbu s'interposa alors, plaçant son katana devant. Mais tout comme avant, après plusieurs secondes de résistances, il fut éjecté à l'autre bout de la salle. Puis l'assassin terrassa le chef de l'organisation, que Kanda voyait agoniser de loin.
C'est toi...Oui, c'est bien toi, toujours aussi démoniaque et cruelle, froid et sanglant...Je t'ai tant redouté, cherché, admiré, toi...
Puis il ajouta un autre mot, que le ninja entendit très perceptiblement et considéra comme le surnom, ou bien le nom du bras droit... Celui-ci se redressa. Il ne restait plus qu'eux deux en tant que vivants dans cette salle, les treize autres hommes décédés, et le surveillant des étages inférieurs ayant fui. Le tueur s'approcha dangereusement de Kanda.
Te souviens-tu de moi ?
Parfaitement, et j'ai bien l'intention de réclamer justice !
Aussi vite qu'il se leva et bondit, il fut éjecté... Les yeux du tueur plongèrent désormais dans ceux de Kanda.
Tu es beaucoup trop faible pour t'opposer à moi, surtout après ton combat. En dix ans...tu te montres toujours aussi déplorable...
Je pourrais très bien t'exterminer, et je ne compte pas te laisser fuir...Je peux te vaincre...Je peux...
Vraiment ? Je comptais attendre encore que tu aies progressé pour me mesurer à toi, mais apparemment, tu sembles prêt. Je pars régler quelques affaires, et alors nous nous affronterons. Demain, même heure, seul à seul, dans le désert. Si tu ne viens pas, nous ne reverrons plus par la suite pendant longtemps, ou probablement à jamais.
Puis le tueur lui fournit des précisions sur le lieu du combat, et alors que Kanda leva Mugen pour l'empêcher de fuir, il recommença exactement le même geste qu'il y a dix ans. Il lui porta une frappe de la main sur la tête, mais cette fois, puisqu'il avait grandi, ce geste ne put suffire. Le tueur désarma donc le ninja, puis lui porta de nombreux coups mineurs, avant qu'il ne s'évanouisse silencieusement...
Repose-toi bien, pour notre affrontement de demain. Et n'oublie pas, viens seul.
Le tueur partit, les corps jonchaient le sol, le soleil frappait toujours autant cette scène immuable où seul respirait Kanda, près des treize autres corps dont celui du chef de l'organisation...

Quelques minutes passèrent, jusqu'à ce que Kanda reprenne conscience et se relève, se souvenant du bras droit... Le Chef Anbu vit de ses yeux la scène effroyable et pleine de criminels à terre. Entreprenant de descendre les escaliers, il récupéra son katana puis entama sa marche. D'autres corps ensanglantés gisaient sur les escaliers, certainement tous tués par la même personne... Lorsqu'il atteint l'étage inférieur, c'est-à-dire le sixième, il aperçut une vitre cassé devant laquelle il s'avança, et jeta un coup d'œil à l'extérieur, voyant la piscine. Elle n'était non plus bleutée en reflétant les rayons du soleil, mais d'un rouge se répandant dans l'eau et provenant du sang des cadavres qui y flottaient. Plusieurs corps baignaient dans cette eau, et avaient sans doute été éjectés par les fenêtre de l'hôtel, vaincus par le bras droit. Les ravages causés se révélaient énormes et provoqués par une unique personne... Les murs et couloirs se trouvaient affectés de sang, et quelques membres de l'organisation reposaient à terre sur le sol. Kanda poursuivit le chemin, en déduisant qu'il figurait comme seule exception du tueur en tant que vivant, comparé à tous ceux qui s'étaient trouvés sur son chemin. Le Chef Anbu atteignit enfin l'entrée, et aperçut les mêmes employés situés derrière le comptoir...mort...comme tous les autres. N'insistant pas à propos de leur situation, Kanda se dirigea vers le propriétaire de l'hôtel, et avança jusqu'à atteindre la porte de son bureau qu'il ouvrit. Trois hommes, dont le directeur, surgirent alors, tenant de ridicules armes, comme un lampadaire, ou encore un vase. D'autres personnes restaient au fond de la salle, emplies de terreur. Néanmoins, ils reculèrent dès qu'ils aperçurent le ninja, et semblèrent rassurés.
Concernant les étages supérieurs, un massacre s'est produit et tous les lieux sont dévastés. Il suffit de voir la piscine pour constater le nombre de tués...
Comment...?! C'est vous qui les avez tous tué ? Même mes employés...innocents...
Non, c'est une toute autre personne qui s'est chargé d'eux. Racontez-moi ce qu'il s'est produit pour que vous vous terriez ainsi.
C'est simple...Peu de temps après votre départ vers les étages supérieurs, mon employé a couru vers moi pour me prévenir d'un désastre, et en ouvrant la porte située derrière le comptoir, j'ai vu mes employés à terre, baignant dans leur propre sang. Heureusement, il n'y avait qu'eux, mais personne d'autre n'a aperçu le meurtrier, qui a ensuite monté les étages et s'est battu, étant donné tout le bruit qui nous parvenait... Nous n'avons pas cherché à l'affronter, et sommes restés cloîtrés ici, ensemble...J'ai préféré ne pas bouger, ayant connaissance de votre présence...
Alors ainsi, tous ceux présents dans cette salle n'ont pas vu le meurtrier...Tant mieux pour vous, ou il vous aurait certainement trucidé, comme les autres. Même Kenryoku, le chef de l'organisation, a été tué, non pas par moi, mais bien par cette homme. Il m'a laissé pour seul survivant, moi seul...
Pourquoi vous ? Pourquoi donc ne vous a-t-il pas tué, comme les autres ? Pourquoi ?!
Oui...Pourquoi ?
Ne s'attardant pas plus là-dessus, il demanda alors aux employés d'empêcher quiconque d'autre d'entrer dans l'hôtel et de sécuriser les lieux, en leur assurant qu'il n'y avait désormais ni meurtrier, ni bandit à l'intérieur. Kanda se retira donc, et partit vers le bureau d'informations.


Suite de l'histoire : L'ultime affrontement
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