Shinobi no Naruto V2.1
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 Mission n°13 de rang S de Kanda : L'ultime affrontement

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Yû Kanda
Sage de Suna
Sage de Suna
Yû Kanda


Messages : 56

Fiche ninja
Niveau: 51
Vie Vie:
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MessageSujet: Mission n°13 de rang S de Kanda : L'ultime affrontement   Mission n°13 de rang S de Kanda : L'ultime affrontement EmptyMer 23 Déc - 2:00

Après la mission : L'organisation de la terreur (2/2)

Like a Star @ heaven Mission de rang S :
Après près de dix ans, Kanda a retrouvé l'assassin de ses deux parents. Neutraliser cet individu dangereux et surpuissant. Like a Star @ heaven


Kanda, se dirigeant vers le bureau d'informations, contemplait en marchant le soleil haut dans le ciel et toujours aussi éclatant, annonçant que bientôt il serait temps de rentrer pour déjeuner. Le Chef Anbu, épuisé à la fois physiquement par ses récentes manœuvres et mentalement par sa nuit de sommeil manquante, songeait sans cesse à l'assassin qu'il venait de rencontrer. Il se rappelait son visage, sa voix, son comportement, tout ce qu'il savait à propos de cet individu qu'il avait rencontré deux fois pendant uniquement quelques minutes, mais auquel il n'avait cessé de penser depuis, c'est-à-dire une dizaine d'années. Totalement perturbé, il peinait à faire preuve de sa méfiance habituelle à l'égard des villageois qu'il croisait sans regarder dans les ruelles éclairées alors que son esprit se troublait. Quelques gouttes de sang provenant des victimes du massacre tachaient sa tenue noire à laquelle il ne prêta absolument aucune attention. Il ne se ressaisit de ce choc seulement qu'après quelques minutes, et se décida à relever la tête à sa façon habituelle afin de se préparer à contrer n'importe quelle attaque surprise, en espérant réfléchir à sa situation plus tardivement. Néanmoins, les villageois qui regardaient brièvement le ninja ne décelaient en lui aucun signe révélant son manque de sommeil. Normal, puisqu'il s'était déjà exercé à de multiples reprises à dormir peu, en cas d'urgence, et se jugeait capable de tenir encore plusieurs jours. Mais une simple nuit blanche ne l'affectait encore que légèrement, et juste intérieurement, puisque son visage et ses déplacements ne présentaient aucun élément étrange ou susceptibles de faire deviner à qui que ce soit ses efforts acharnés pour démanteler l'organisation de la terreur. Finalement, peu de temps passa avant qu'il n'atteigne le bureau d'informations, toujours devant le même chargé administratif qui pourtant ne présenta aucune surprise à l'arrivée du Chef Anbu. Après salutations, l'employé demanda à Kanda la raison de sa nouvelle venue.
J'ai enfin accompli la mission secrète de grande ampleur, justement à cause de laquelle je me refusais à vous fournir des informations. Maintenant que j'y ai mis fin, je suis prêt à vous faire part d'un long récit.
Je suis à votre écoute, comme vous le savez. J'ai attendu pour la connaître, mais je vous félicite de ne pas avoir trop tardé. Allez-y, jeune homme, je vous accorde ma complète attention. Faites en sorte de détailler et de me présenter votre récit du mieux que vous le pourrez.
Ainsi, je me suis rendu dans l'hôtel où se trouvait Kenryoku. En usant de ruse, j'ai pu me trouver devant lui, mais j'ai été incapable de le terrasser...Son bras droit lui-même, revenu exprès, s'en est chargé. Il a tué toutes les personnes qui se sont opposés à lui, excepté moi... Je suis le seul survivant, parce que...parce qu'un garde de Kenryoku m'a assommé, et le bras droit m'a certainement considéré comme déjà décédé. Même moi, je n'aurais pas pu vaincre cet homme redoutable... Pourtant, il a tué plusieurs employés de l'hôtel...
Disposez-vous d'une trace du meurtrier afin que nous puissions le retrouver et le capturer ? Il faisait tout de même autrefois parti de l'organisation, et a tué plusieurs employés innocents. En le retrouvant, avec d'autres ninjas, il sera sans doute capturé.
Kanda savait que le bras droit lui avait donné rendez-vous dans le désert pour un affrontement seul à seul. Hésitant car incertain qu'il serait apte à le vaincre, il craignait également de ne pas rencontrer le meurtrier si jamais quiconque l'accompagnait. Ne connaissant quasiment rien de lui, il aurait habituellement fait preuve de sa sagesse habituelle en amenant une aide discrète, mais préféra finalement se taire, dans l'espoir de le vaincre seul.
Non...Le meurtrier est parti, et je ne l'ai plus jamais croisé... Pourtant, j'espère le retrouver.
Je suis certain que vous y parviendrez, comme pour de nombreuses autres mission. Concernant Reagan, il n'est toujours pas venu. Qu'est-il advenu de lui ?
Étrange. Je l'avais pourtant averti de me faire confiance et de retourner travailler comme si de rien n'était, en attendant mon retour, pour que je lui annonce que j'ai démantelé l'organisation. Après tout, peut-être est-il resté chez lui. J'entamerai une vérification plus tard.
Cependant, si je comprends bien votre récit, vous n'avez pas dormi, cette nuit, n'est-ce pas ? Et vous pensez encore à travailler. Vous semblez dans le même état que l'autre jour. Sans doute dois-je vous considérer comme très endurant. J'ai devant moi un Chef Anbu digne de Suna, mais songez tout de même à vous reposer. Vous en avez besoin. Attendez-moi ici quelques instants, je vous prie, je dois discuter avec les autres à votre propos.
Le chargé administratif se leva, et quelques minutes passèrent avant qu'il ne revienne, accompagné par d'autres supérieurs hiérarchiques. Pendant des dizaines de minutes encore, Kanda détailla son récit, avec son calme habituelle, sans jamais présenter aucun élément incohérent, prouvant bien sa véracité. Il signala également que l'envoi de ninjas dans l'hôtel était nécessaire afin de nettoyer et libérer les lieux. Au final, les chargés administratifs se retirèrent, et lorsqu'ils revinrent, lui annoncèrent une nouvelle qui le surprit, bien qu'il s'efforçait de rester indifférent. On lui proposait de devenir sur le champ, avec l'accord de la Kazekage actuelle Ashura Hayano, Sage de Suna ! Ils le jugeaient suffisamment digne de ce grade, surtout avec son implication face à l'organisation de la terreur, désormais démantelée. Il n'en fut pas plus troublé que lorsqu'il était passé Chef Anbu, mais manquant de moral pour réfléchir correctement et entraîné par les ovations des chargés administratifs, il approuva, après de longs moment, il sortit enfin du bureau d'informations. Maintenant qu'il avait terminé ce long enchaînement de missions, Kanda était libre...pour la journée... Exceptionnellement, il se refusa à entamer une autre mission, désirant rattraper son manque de sommeil et trop troublé par l'affrontement auquel il comptait se rendre le lendemain, mais qu'il avait gardé secret. Ainsi, Kanda, ninja de Suna, n'était non plus Chef Anbu, mais Sage, encore plus affecté à la protection de la Kazekage qui elle aussi permettait au village de prospérer.

Il ne restait plus qu'à rentrer, maintenant, et il se rendit compte que les événements avaient défilé bien rapidement. Il y a vingt-quatre heures seulement, il n'avait même pas encore connaissance de la mission qui le mènerait à l'organisation, dont il comptait uniquement placer le dirigeant en prison, mais finalement massacrée par une seule personne. Les autres membres, actuellement en prison, n'avaient sans doute pas encore été informés de la mort de leur chef, mais Kanda préféra y penser au déjeuner, lorsqu'il pourrait se reposer, ce pourquoi il se dirigeait actuellement chez mademoiselle Milo, qui le logeait depuis plusieurs années, après l'assassinat de ses deux parents. En quelques minutes, il arriva et l'aperçut en train de cuisiner, comme il en avait l'habitude. Dès qu'elle entendit la porte s'ouvrir, elle se retourna, et voyant le jeune homme, elle posa l'assiette qu'elle tenait en main avant de faire face au ninja qu'elle examina.
Bonjour, monsieur Kanda. Vous arrivez à temps pour le déjeuner, que nous entamerons très bientôt. Votre tenue est encore tachée de sang, mais je constate qu'il n'y en pas en petite quantité, cette fois-ci.
Excusez-moi de me présenter ainsi, mais je pars la laver de ce pas. J'ai eu une journée difficile, et je suis épuisé. Appelez-moi dès que le repas sera prêt, je vous prie.
La demoiselle hocha élégamment la tête avant de retourner à sa tâche, laissant Kanda aller retirer les tâches de sang présentes sur ses vêtements. En temps normal, il aurait désiré déjeuner seul pour songer tranquillement au tueur qu'il recherchait tant, mais préféra laisser le meilleur souvenir qu'il lui était possible d'offrir à mademoiselle Milo au cas où il ne reviendrait plus, totalement incertain de ce que lui réservait l'avenir, mais plus particulièrement en ce moment. Si le tueur parlait sérieusement, peut-être Kanda se ferait-il exterminer pendant une de ses traversées dans les ruelles du village, dans la maison même, ou encore dans le désert aride du pays. Incapable d'estimer précisément le niveau de l'assassin à la fois surpuissant et rusé, il l'avait assez vu combattre pour le juger suffisamment digne de s'opposer à un Anbu, ou considérablement plus. Peu de temps après, les deux habitants de Suna terminèrent leur tâche, et se retrouvèrent dans la salle à manger, assis l'un devant l'autre. Au début du repas, Kanda fit preuve d'un désintéressement total à l'égard de la femme qui timidement au bout de quelques instants se décida à engager la conversation.
Vous êtes partis bien précipitamment ce matin. Comment s'est passé votre matinée ?
À merveille. J'ai encore accompli une mission, et je suis désormais Sage de Suna.
Votre situation en tant que ninja s'améliore, et je vous en félicite de tout mon couer. Mais avez-vous dormi, cette nuit, quand cet autre ninja a attaqué ?
Notre combat vous a réveillé, pardonnez-m'en. Et, en effet, j'ai dormi et je me sens parfaitement bien. Ne vous inquiétez pas pour moi. Je gère la situation, comme d'habitude.
Puis les deux villageois continuèrent à discuter, avec les excuses répétitives et lassantes de Kanda ne sachant vraiment que dire et mademoiselle Milo qui posait des questions afin que la conversation dure le plus possible. Mais en somme, elle s'avère plutôt ennuyeuse, comme le Sage ne parvenait pasz réellement à mettre de côté ses pensées et réflexions à propos du bras droit pour prendre part à la discussion, bien qu'il s'efforçait de manger plus lentement, de telle sorte qu'ils finirent tous les deux au même moment. Afin d'éviter un silence total et que la femme se sente gênée en se sentant obligée de rester pour discuter malgré la fin du repas, il la prévint aussitôt qu'il envisageait de faire un tour en ville sans plus attendre. Quelques minutes plus tard, le temps de préparer ses affaires, ranger un peu et examiner ses blessuers, il partit, saluant la demoiselle et la remerciant de nouveau pour le repas.
Durant de longues heures, petit à petit, le soleil se couchait tandis que de moins en moins de villageois marchaient à travers les rues de Suna? certains se promenaient gaiement en groupe dans le centre-ville. D'autres, disposant de beaucoup de temps libre, déambulaient en solitaire ou discutaient à plusieurs sans perturber le silence ambiant. Des gamins, encore innocents et préservés des atrocités de la vie, couraient ensemble dans des zones limitées, non loin de leurs parents, dont certains s'absentaient pendant quelques instants afin de faire les courses, ou de discuter avec des amis. Des ninjas traversaient Suna, filtrant ou interrogeant des suspects, se rendant dans des lieux où ils accompliraient leur mission, ou vers le bureau d'informations, discutant entre eux afin d'établir un plan, et Kanda, lui, une fois le soir tombé, arriva chez mademoiselle Milo aux environs de dix-neuf heures.
Il paraissait toujours aussi calme, et semblait pour le moins en bon état. Une fois le dîner qu'il accepta d'entamer avec la demoiselle prêt, il se sentait mieux qu'au déjeuner, et rendit la discussion et plus intéressante et attachante possible, faisant part de quelques anecdotes dont il ne parlait habituellement jamais, structurant ses réponses et changeant sans cesse de sujet. La femme, d'ordinaire di timide et craintive à l'égard de "l'enfant meurtrier qui a tué ses deux parents", abandonna même sou sourire plus hypocrite que gentil pour laisser place à un vrai exprimant de la confiance et de la compassion, et son rire charmant parvint à plusieurs reprises aux oreilles du jeune homme non pas pour faire semblant d'être intéressée, mais bien parce qu'elle l'était, et trouvait ses récits drôles et amusants. Ils prirent du temps pour terminer de dîner, et même une fois cela fait, ils restèrent encore dans l'unique but de passer du temps ensemble. Néanmoins, toutes les bonnes choses ont une fin, et c'est pourquoi Kanda décida de passer à un sujet plus sérieux.

Demain...je me lèverai tôt, plus que d'habitude. Je prendrai mon petit-déjeuner dès mon réveil, et dès que j'aurai terminé, je partirai pour accomplir une tâche. J'essaierai de revenir à temps pour le déjeuner, mais je ne vous promets rien.
Sans dénoter le moindre désintérêt, la moindre colère ou surprise, elle lui sourit humblement avant de répondre, parfaitement calme.
Comme toujours ! Ces derniers temps, vos horaires d'investissement se resserrent particulièrement, et j'espère que votre situation n'empirera pas encore.
Je vous ai déjà répété maintes fois de ne pas vous soucier de mon cas, et de vous contenter de respecter uniquement les obligations qui vous ont été attribuées. Mais je vous remercie tout de même pour ce délicieux repas. Je retourne dans ma chambre, et nous ne nous reverrons sans doute que demain lors du déjeuner, et encore... Bonne nuit.
Avec politesse, elle lui renvoya sa réponse, puis débarrassa la table tandis que Kanda montait l'escalier et, quelques minutes plus tard, il s'assit sur son lit. Le calme habituel de la nuit et une douce lumière artificielle lui permirent de songer en silence, sans prêter attention à rien d'autre, sans s'exposer à aucun risque. Bien que désormais le Sage de Suna et non Chef Anbu, il ne se sentait pas pour autant meilleur, et doutait encore de pouvoir vaincre le bras droit. Encore quelques instants, et il comptait s'endormir. Pour le moment, il fallait attendre de digérer, et il savait très bien que dormir juste après manger affecterait sa santé, et y faisait très attention, particulièrement parce qu'il était ninja, mais encore plus parce qu'il livrerait un combat ardu le lendemain. Il se rappela que lors de son infiltration dans l'hôtel, il ne disposait d'aucun témoin capable de certifier de la véracité de la scène, puisque personne d'autre excepté lui n'avait aperçu le tueur entrer ou sortir. Il avait tué tout le monde, en le laissant pour seul survivant, tout comme il y a dix ans, lors de la mort atroce de ses deux parents à laquelle il n'avait pu s'opposer, et pour laquelle il fut jugé comme coupable malgré son jeune âge. Quelques personnes présente sur les lieux lors du massacre croyaient probablement qu'il mentait et s'était fait plaisir en répandant le sang de toutes les victimes, puis qu'il avait inventé cette histoire afin d'échapper à tout reproche, venant de qui que c'eut été. Il pensait que de toute évidence le tueur avait pris soin de ne laisser aucune trace de son passage, et qu'il serait possible qu'on l'accuse de nouveau d'avoir non pas tué ses parents cette fois, mais les employés aussi villageois innocents. Histoire que le public croirait très facilement, même sans preuve, mais en établissant un lien avec son soi-disant double parricide. S'il laissait les nouvelles se répandre ainsi, il se ferait encore traiter de meurtrier, à cause de la même personne qu'il y a dix ans. Il refusait. C'était décidé. Demain, il le combattrait, gagnerait, et le ramènerait à Suna afin de réclamer justice et de prouver sa totale innocence dans les deux affaires. Mais pour le moment, il devait absolument récupérer du mieux qu'il le pouvait ses heures de sommeil manquante, et dès maintenant. S'allongeant sur le lit, son katana Mugen à ses côtés, il ferma tranquillement les yeux, mais prit plus de temps à s'endormir que d'habitude, comme il ne cessait de songer à ce malfaiteur. Dans ses rêves, il songeait également à lui, que ce soit dans le passé, le présent, ou l'avenir proche, mais uniquement aux événements relatifs au tueur. Tout au long de la nuit, il haletait en balbutiant quelques mots imperceptibles, et se réveilla plusieurs fois, prenant plusieurs minutes avant de s'endormir de nouveau, craignant quelque peu mais attendait l'heure fatidique.

Il se réveilla plusieurs minutes avant l'heure à laquelle il le prévoyait, épuisé et hanté par un sentiment anodin, mais aux environs de sept heures, il se leva. Peu de temps après, habillé avec sa tenue et tenant son katana Mugen, il descendit dans la cuisine où il sortit de quoi se restaurer afin de tenir le mieux possible lors de son prochain affrontement. Assis sur la chaise, il consommait les légers produits alimentaires qu'il avait rassemblés, et c'est alors qu'il sentit une personne approcher... Pendant un instant, il se prépara à dégainer Mugen, mais dès qu'il entendit les bruits de pas indiscrets provenant de l'escalier, et la démarche qu'il reconnaissait parfaitement, il posa son arme, et se tourna pour voir mademoiselle Milo.
Bonjour, monsieur Kanda. Déjà debout, comme chaque matin, alors que je me repose si tranquillement...
J'espère ne pas vous avoir réveillée, mais cette fois, vous n'aurez pas à entendre les bruits proches de mon entraînement matinal dans votre jardin. Bien dommage, pour uen fois que vous pouviez dormir paisiblement...
Je me porte parfaitement bien, et je suis assez grande pour savoir ce qui me convient, rassurez-vous. C'est tout à fait naturel, en tant que ninja, et à votre âge, de vous entraîner ainsi, et je vous assure que je suis fière de savoir que vous vous entretenez aussi bien sans vous soucier de moi. Et avez-vous passé une bonne nuit ?
Certain, désormais... Elle s'inquiétait à son propos, et avait peut-être compris qu'il mentait, hier, en cachant qu'il avait fait une nuit blanche. Il savait sans douter qu'elle ne s'était pas risquée à se présenter devant la porte de sa chambre ou à l'ouvrir pour vérifier s'il dormait correctement, comme il se rappelait que toutes les rares fois où elle avait essayé, il s'était instantanément réveillé et lui reprochait de perturber son sommeil, bien léger par ailleurs. Non... IL ne voulait pas...Il ne voulait pas l'inquiéter, elle si gentille, si sympathique, si innocente...Il ne voulait pas la mêler à son monde de conflits, de destruction et de brutalité où il figurait parmi les meilleurs.
J'ai passé une merveilleuse nuit, mais puis-je savoir pour quelle raison vous êtes déjà debout ?
Habituellement, vous ne partez pas si tôt, et je doute que votre nouveau grade vous contraigne à en faire autant. Je suis prête à parier qu'il y a quelque chose de très important dont vous ne m'avez pas parlé. Dites-moi, que se passe-t-il ?
Encore une fois, vous n'avez pas à vous mêler de mon travail de ninja, et je vous croyais déja habituée à mes étranges décisions.
Il avait trop hésité et insisté hier, à la fin du dîner, en dévoilant par la même occasion sa réelle incertitude à revenir pour le déjeuner. Elle s'assit face à Kanda, mais il ne fournit que des réponses brèves aux questions posées, comme il n'avait dorénavant plus de temps à perdre, surtout à la discussion. Dès qu'il eut terminé, il se leva afin de sortir, et se retourna une dernière fois après avoir ouvert la porte.
Passez une bonne matinée. J'espère être de retour pour le déjeuner.
Comme toujours ! Bien...Au revoir !
Elle lui lança un sourire plein de délicatesse, de joie et de vivacité qu'il contempla pendant quelques secondes avant de refermer la porte et de continuer son chemin, décidé, dans le silence matinal qu'il rencontrait quasiment tous les jours dès son réveil. Il avança tout droit dans les rues à peine éclairées, sans rencontrer aucune activité humaine pour le moment, sachant vers où il se dirigeait.

Aux alentours de neuf heures, Kanda arriva aux portes du village, et, sans jeter un regard derrière lui, avança tout droit. A deux heures de marches à pied, une douzaine de kilomètres, tout droit. Le vent emportait quelques grains de sable à bas niveau, et les vêtements du Sage le protégeait du soleil ardent réchauffant l'atmosphère, le sable restait plat à perte de vue, et l'horizon inatteignable, en plus de fuir le ninja sans même bouger, ne présentait aucune variation de niveau du sable. Pendant plusieurs dizaines de minutes, le paysage ne changea pas, que le village rétrécissait de plus en plus. Kanda ne se retournait pas pour vérifier puisqu'il ne s'étonnait plus de ce genre de phénomène, mais en avait parfaitement conscience et avançait, stoïque, vaillant, et décidé. Avançant chaque pied l'un devant l'autre, s'éloignant du village qui l'avait vu naître et qui l'avait condamné à s'investir corps et âme à sa protection, il s'approchait petit à petit de son ultime libération, l'homme qui était arrivé dans la maison de son enfance, le tueur qui avait froidement massacré ses deux parents, la malédiction qui briserait le sceau de sa soumission, qui annihilerait instantanément sa promesse sans qu'il ait besoin de manquer à sa parole, l'occasion suprême. Pendant tout le trajet, il regardait droit devant lui, et s'approchait de celui qu'il recherchait depuis voilà dix ans, persuadé de sa présence, à la fois par intuition et par étude de la psychologie du bras droit. Kanda avait des comptes à régler, et comptait sérieusement mettre définitivement fin aux atrocités de la créature qu'il qualifiait de monstre inhumain, autant à cause des performances physiques inégalables que de l'état d'esprit écœurant.
Kanda arriva devant de hautes dunes de sable s'alignant à perte de vue, comme si le sol s'était assemblé en un endroit pour créer cette chaîne de montagnes de quelques dizaines de mètres de hauteur. Néanmoins, le ninja ne passa pas plus de temps à contempler ce paysage, malgré tout le temps qu'il avait passé à se déplacer sans voir autre chose qu'un terrain plat et monotone mouvementé uniquement par de constantes rafales de vent soulevant des masses de sable déferlant sur lui. Une fois en haut de la chaîne de dunes, il se retourna afin d'obtenir un aperçu de la distance qu'il avait parcouru. Il avait exactement la même vue qu'à son départ, et Suna était indistinguable à cause de la distance de séparation. De l'autre côté, il apercevait une autre dune de sable, considérablement plus élevée, mais dont il parvenait bien à distinguer les limites. Sans entreprendre de monter là-dessus, il prit plusieurs minutes pour la contourner et arriver derrière. D'où il se trouvait, même un ninja à la vision extraordinaire, si encore les rafales de sable ne la perturbait pas, aurait été incapable de le distinguer, à moins que ses yeux ne puissent voir à travers toute les masses de sable. Par ailleurs, cet emplacement constituait un lieu parfait pour piéger n'importe qui, telle que ce Sage qui s'aventurait vaillamment avec de bien grands espoirs. Cependant, il savait que son ennemi juré viendrait, ou plutôt qu'il l'attendait déjà, seul, confiant, et patient. Il ignorait pourquoi, mais il ressentait sa présence, dangereuse et meurtrière. Les rafales de vent se calmèrent, et Kanda, arrivé à destination, tourna quelques fois en regardant autour de lui, sans rien apercevoir, debout, et immobile.


The Iron Beast
Soudainement, une tempête de sable se leva, et affecta toutes les zones environnantes. Kanda plaça sa bras gauche devant lui, mais se voyait malgré tout aveuglé par le sable. Il s'efforça à garder les yeux ouverts, mais ne vit absolument rien de particulier pour autant. Il se tourna, se concentra, regard à gauche, à droite, et même en haut et se prenait garde à une éventuelle attaque survenant sous ses pieds, pour finalement apercevoir, derrière des masses de sable dansant au mouvement de la tempête, une silhouette sombre, s'approchant de plus en plus et dont il distinguait de mieux en mieux les contours. Le voilà. Le meurtrier qu'il avait tant attendu et face à qui il faisait désormais face.
A nous deux !
Le vent se calma rapidement pour finalement s'arrêter, et les grains de sable emportés se posèrent en silence, laissant apparaître cette fois le tueur, qu'il reconnaissait parfaitement et vers qui il bondit, Mugen à la main. Il enchaîna rapidement cinq frappes, et la vigueur des ripostes le convainquit que ce n'était pas un simple clone, mais bien le meurtrier qui avait exterminé les membres de l'organisation de la terreur présents dans la tour. Son assaut repoussé, il resta en arrière en laissant quelques mètres entre eux deux, les jambes écartés et fixant son ennemi dans les yeux.
Vous avez gâché toute ma vie, et on m'a même accusé d'avoir tué mes propres parents. Finissons-en rapidement, que je vous emmène à Suna et afin de clamer mon innocence.
J'ai déjà connaissance de ta vie, et de tes objectifs. Comment pourrais-je oublier le chef-d'œuvre que j'ai construit de mes propres mains ?
Que voulez-vous dire ? Je ne comprends pas. De quoi parlez-vous ?
De toi.
Instantanément, le ninja bondit de nouveau vers le tueur, décidé à le vaincre, mais comme il le prévoyait, la puissance déployée par son employée était digne du massacre sanglant dans l'hôtel. Malgré ses années d'implication et d'expérience en tant que ninja, il ne lui semblait pas avoir autrefois rencontré adversaire si puissant dans le domaine du combat. Tous les coups qu'il portait étaient automatiquement soit parés, soit esquivés. Sans même avoir pu en porter à son ennemi, alors qu'il avait donné l'offensive, il se prit des dégâts, bien heureusement encore mineurs. Le ninja ajouta donc un niveau de difficulté. En pliant tous les doigts de sa main gauche excepté l'index et le majeur qu'il serra entre eux, il longea ensuite le katana avec, qui s'entoura alors d'une aura blanche émettant de la lumière malgré celle du soleil déjà bien assez suffisante.
Spoiler:
Néanmoins, cette action ne changea absolument rien, mais sembla attirer l'attention du tueur, qui prit quelques instants pour observer l'arme tranchante tout en combattant. Il fit une remarque sans stopper ou ralentir le rythme effréné du combat.
Intéressant, ce que tu parviens à faire là, bien que je me doutais que tu en serais capable.
Vous le reconnaissez, n'est-ce pas ?! Vous avez devant vous le katana avec lequel vous avez assassiné mes deux parents, et c'est avec lui que je vous vaincrai !
Mugen a des particularités bien spécifiques. J'espère que tu les as correctement exploitées. Je te l'ai laissé exprès.
Regardez donc !

Reculant et cessant de parler, Kanda réunit ses deux mains en plaçant celle de gauche au-dessus, puis, petit à petit, ils les éloigna. L'aura blanche prit de l'ampleur, et quelque chose de matériel et en métal semblait sortir de Mugen pour qu'au final le Sage tienne deux katanas identiques.
Spoiler:
Aussitôt, Kanda s'élança vers sa proie, et, bien plus confiant et rapide qu'avec une seule arme, il attribua plusieurs coups à sa cible, en bondissant sur le côté, en tournant sur lui-même, ou en adoptant temporairement une posture défensive suivie de multiples attaques où il alliait force et vitesse. Toutefois, l'ennemi résistait toujours très bien, et ne faiblissait pas malgré toutes les implications de cette nouvelle façon d'attaquer. Le jeune homme, sans abandonner, poursuivit en mêlant à ses coups plusieurs techniques de ninjutsu, et en usant peu à peu de son chakra qui faiblissait au fur et à mesure. Tout au long de leur combat, ils s'échangèrent de brèves paroles, le justicier s'épuisant petit à petit et le malfaiteur s'amusant pleinement sans faiblir...
Pourquoi...Pourquoi moi ? Pourquoi m'avoir laissé en vie, avec ce katana si précieux ? Pourquoi pas mes deux parents ?
Parce que tu es spécial, Yû Kanda. Je t'ai choisi, mais pour le moment, tu te montres toujours si faible...
Assez de mystère. Expliquez-moi tout. Ce carnage, cette injustice, ce katana !
Alors tu souhaites réellement savoir ? Alors je réaliserai ton dernier souhait. Qu'importe, puisque ça ne changera strictement rien. Retourne dans ton enfance, Yû, et souviens-toi. Alors que j'étais présent à Suna peu après avoir quitté l'organisation de la terreur, je t'ai vu, dans les rues, en train de te promener avec six amis, deux filles, et quatre garçons, dont l'un d'entre eux tenait un ballon dans la main et avançait à la tête du groupe. Tu avais huit ans, si je me souviens bien. Vous avanciez en groupe, jusqu'à rencontrer deux grands gaillards adolescents qui ont arraché des mains de ton ami avant de le renverser et de vous ordonner de vous retirer. Au début, vous piailliez tous les sept comme des pigeons, mais dès qu'ils ont crié en proliférant des menaces, quatre sont partis, et il ne restait plus que trois personnes, dont toi, ton meilleur ami, et une pauvre fille qui protestait silencieusement et timidement. Lassé, l'un des deux adolescents l'a prise par les poignets et s'est amusé à la secouer à gauche à droite en vous narguant. Sans attendre plus longtemps, tu as crié en lui disant de la lâcher. C'est ce qu'il a fait, toujours en riant autant. Tes deux amis t'ont alors demandé de laisser tomber le ballon. La petite fille, blessée et traumatisée, se frottait le bras en te souriant, alors que l'objet lui appartenait et lui avait été offert, à ce qu'elle avait dit. Et puis, particulier pour un enfant de ton âge. Qu'as-tu fait ? Tu t'es soudainement retourné, en devant les deux adolescents, tu leur as ordonné de te rendre immédiatement l'objet, en les menaçant d'avoir recours à la violence le cas échéant. Je me souviens encore leur ricanement idiot, qui a stoppé dès que tu as sauté sur l'un d'eux pour lui attribuer un coup de poing mémorable en pleine figure. Rapidement, tu l'as retourné afin qu'il soit allongé sur le ventre. Quelle impressionnante frappe tu lui as portée sur l'arrière de la tête, pour que son visage imprègne le sol de son sang et qu'il n'ose plus se relever. Pourtant, tes deux amis sont restés derrière, et tu as fui au tournant lorsque l'autre adolescent t'a coursé en lâchant le ballon. En quelques secondes seulement, tu avais disparu, et lorsqu'il s'est avancé, tu es apparu derrière lui pour le frapper en pleine tête avec un bâton métallique. Vraiment admirable, pour un humain de ton âge, je t'assure. Pour finir, je t'ai vu revenir devant tes deux amis terrorisés par les deux adolescents, prendre le ballon, et t'enfuir avec eux, le sourire aux lèvres, et leurs yeux exprimaient de la gratitude et de l'admiration à ton égard. J'ai déjà parcouru un si grand chemin, rencontré tant de personnes, mais rares étaient celles égalant ta vaillance, encore plus pour de nobles causes.
Le garçon...c'était mon meilleur ami... Et cette fille, je l'aimais depuis toujours... Maintenant, ils me renient et me considèrent comme un cruel meurtrier...tout ça...à cause de vous !
Que voulais-tu ? Ce n'est pas tous les jours que de si braves jeunes gens m'apparaissent, et je m'ennuyais tellement, comprends-moi.
Pas question !
Accomplissant un bond de quelques mètres en arrière, il plaça sa main droite au-dessus de son épaule gauche et déploya son katana de telle sorte que l'aura blanche semblait se détacher de l'arme, et se dirigeait droit vers le tueur.
Spoiler:
Sans peine, le tueur esquiva la rafale d'énergie qui arriva plus loin sur la dune de sable et créa une légère explosion.
Admirable, mais toujours trop lent. Rappelle-moi de ce sinistre nuit. Il me fallait quelque chose pour m'amuser. Tous mes adversaires tombaient face à moi, et je me gardais parfois d'avoir recours à la violence, en la compensait par la ruse, et je me rendais compte à quel point tous ces idiots se montraient vulnérables et faibles. Lorsque je t'ai vu faire, j'ai pensé qu'en grandissant et qu'en te donnant une bonne raison, tu deviendrais de plus en plus fort, et qu'un beau jour, tu m'offrirais un excellent combat, que tu serais un adversaire digne de moi ! Alors j'ai massacré tes deux parents devant tes petits yeux d'enfant, et t'ai rendu la vie difficile, pour que tu t'entraines encore et encore, pour devenir de plus en plus fort.
Chaque jour, en m'entraînant, ou lors de mes missions, je n'ai cessé de penser à vous. J'ai toujours souhaiter vous retrouver. Votre stupidité a été une pure réussite pour me gâcher la vie, mais votre distraction vous mènera à votre perte, et aujourd'hui même.
Vraiment ? Pour le moment, tu ne sembles pas dominer le combat. Mais accepte mes félicitations pour ne pas t'être offert à la mort malgré ta misérable situation. Utilise mon katana Mugen à bon escient. Je suis heureux de te voir toujours en vie et en excellente santé, mais ce sera bien insuffisant pour me satisfaire.
Le tueur fendit les airs en direction du ninja, qui instantanément leva ses armes pour se défendre face aux assauts. Il para le premier coup avec une facilité décevante, ainsi que les deux suivants, puis faiblit considérablement face aux deux autres. Dès qu'il releva la tête, il fut trop tard pour esquiver le prochain, qui lui arriva en plein sur l'épaule gauche, puis s'ensuivirent deux encore qui lui touchèrent respectivement le côté droit de sa taille et son torse. Il ne s'écroula pas pour autant, et supporta la douleur pour faire face à son adversaire. Kanda respirait fortement et toussait parfois, tandis que son adversaire se déplaçait toujours aussi aisément sans montrer de grand signe de faiblesse. Des déferlantes de techniques furent lancées, mais le ninja recevait considérablement plus de frappes que son adversaire, tandis que le Sage ressentait toujours l'affreuse douleur de ses blessures. Au bout de quelques minutes, il resta immobile face au tueur. Kanda, les jambes écartées, tenait ses deux katanas et s'efforçait de tenir debout. Quelques traces de son sang apparaissaient sur sa tenue, et il gardait la bouche grande ouverte pour respirer, fixant le meurtrier de ses parents droit dans les yeux. Celui-ci le regardait patiemment et paraissait toujours en pleine forme. Debout et droit sur ses jambes, sa bouche ne laissait apparaître qu'une légère fente, et il semblait attendre une offensive de la part du ninja, malgré sa totale capacité à lui porter un assaut. Kanda leva son bras droit et plaça son katana derrière son dos, prêt à lancer une autre rafale d'énergie, mais...il sentit ses bras faiblir, ses jambes le lâcher, et sa tête tourner. Il se repérait difficilement, et en tombant tout droit, il fut tellement désorienté qu'il crut qu'en vérité c'était le vague paysage qui tournait. Enfin, il s'écroula face à son adversaire, la tête en avant, et quelques grains de sable commençaient déjà à recouvrir son dos. Le tueur regarda le jeune homme immobile à terre pendant quelques secondes, mais ne le vit pas bouger. Il savait qu'il respirait encore, et que s'il le laissait ainsi, dans plusieurs dizaines de minutes, ou dans quelques heures, il se réveillerait soudainement, bouleversé, et retournerait misérablement à Suna, éperdu dans ses pensées.
Combat vraiment navrant. Je m'attendais à mieux, beaucoup mieux. Mais tant pis. Prépare-toi pour mon retour dans quelques années, et tâche de ne pas me décevoir.
Le tueur se retourna alors et entama sa marche.
"quelques années"... Kanda attendrait-il vraiment encore tant de temps pour le revoir ? "quelques années" pour que sa prochaine chance surgisse de nouveau ? "quelques années" d'entraînement supplémentaires pour espérer vaincre cet être surpuissant, si encore il parvenait à rester en vie ? Ses dix ans de souffrance lui paraissaient déjà suffisamment longs, et il ne comptait pas en rajouter, surtout qu'il craignait de mourir sans pouvoir retourner à Suna, à des kilomètres d'où il se trouvait. Le meurtrier sanglant constituait la seule et unique preuve de son innocence dans l'implication du meurtre de ses deux parents, et la laisserait-elle fuir ? Non...Non...!
Non ! Jamais !
Pas question de le laisser s'en tirer à si bon compte, mais il fallait plutôt lui donner une correction mémorable afin de mettre définitivement à terme aux monstruosité auxquelles il se livrait ! Dorénavant, le tueur allait faire connaissance avec la justice, et payait pour ses erreurs ! Kanda comptait lui rendre les atroces souffrances, autant physiques que morales, infligées aux pauvres innocents dont il imaginait bien la liste. Désormais, c'est la fin pour toi, être au coeur de pierre et sans scrupule ni pitié !
Je te ferai connaître le goût de ton sang, et ferait déferler sur toi mille blessures au châtiment providentiel. En plus du mal que tu m'as causé, tu subiras celui de toutes tes autres victimes !
Kanda, les genoux et mains sur le sable, posa le pas de sa botte dessus, puis se releva , fixant le tueur avec un regard ravageur alliant justice et vengeance, tel un dieu vengeur libéré de son sceau et abattant son courroux sur le profanateur qui l'avait condamné à une éternité d'errance et de malheur. Ses deux katanas, toujours à ses mains, n'étaient non plus entourés par une aura blanche lumineuse capable de transpercer les ténèbres les plus profonds, mais, bien au contraire, d'une aura noire propre ténébreuse capable de résister à n'importe quelle lumière séraphique. On voyait sous le puissant soleil de Suna cette aura noire dévergondée provenant des lames pour se disperser en mouvements mal dirigés dans les airs.
Spoiler:
Tu persistes encore, mais ça ne durera pas.
Sans répondre, le courroucé fendit les airs et livra plusieurs coups au tueur qui, surpris, les para de justesse avant de faire un bond en arrière. Une rafale d'énergie ténébreuse lui arriva dessus, et il effectua un bond au dernier moment, en évita une autre de justesse, mais tandis qu'il accomplissait un salto arrière, il en aperçut de nouveau une autre qui l'atteignit à la taille avant d'aller s'écraser sur les dunes. Quelle sensation étrange... Il avait déjà imaginé à quel point l'aura lumineuse était glacée, mais lorsqu'il avait aperçu celle ténébreuse, il ignorait absolument quel effet elle produisait. Maintenant qu'il était touché, il ressentait à la fois froid et chaleur, sans doute parce que l'aura était si glaciale qu'elle en devenait brûlante, et il ressentait la partie atteinte se consumer légèrement et lui provoquer intérieurement autant qu'extérieurement des supplices atroces qui durèrent quelques secondes, bien qu'il réussit à retomber sur ses deux jambes, il sentait une douleur continue, qui s'atténuait de plus en plus mais persistait, tandis que ce fichu ninja arrivait vers lui, à la fois incroyablement plus rapide, vigoureux, agile, fort, offensif et bien plus encore, sans laisser aucun répit à sa victime à qui il octroyait une divine punition digne des Enfers.
Il est temps de payer pour vos crimes.
Cette blessure est insuffisante pour me vaincre !
Alors je vous en porterai d'autres, jusqu'à ce que vienne votre défaite.
Dorénavant, Kanda prenait l'avantage, et s'appliquait tout aussi bien en défense qu'en attaque et en ninjutsu. Cependant, le tueur se reprit vite, mais ne maîtrisait pas aussi bien la situation qu'avant.
Tu en as pris, du temps, pour enfin me montrer ta réelle puissance. Cette fois, j'admets que tu peux espérer gagner, mais sache que je ne te rendrai pas la tâche facile.
Le meurtrier assaillit alors le ninja de coups, mais celui-ci parvint à en arrêter la plupart. Seul un lui arriva sur le bras droit, mais il ne se relâche pas, et, bien au contraire, il réagit en parant l'enchaînement du tueur puis en faisant succéder des frappes et quelques autres techniques de ninjutsu qui lui arrivèrent en pleine face. Plusieurs longues minutes passèrent, et des gouttes de sang de l'ennemi recherché tachaient cette fois sa tenue. Les deux adversaires semblaient tout aussi épuisés l'un que l'autre, l'un tentant de garder son calme habituel et de maîtriser la situation, et l'autre exprimant sa fureur par les dégâts physiques.
Mes deux parents ne vous avaient pourtant rien fait.
J'ignorais leur existence lorsque je t'ai aperçu, et sois fier, je les ai massacrés rien que pour toi. C'est uniquement grâce à moi que tu es aussi puissant. Sans mon intervention, à l'heure actuelle, tu serais certainement un jeune niais incapable de me résister plus de quelques secondes, comme tous les autres lamentables faibles que j'ai exterminés. J'espère que mon spectacle à l'hôtel t'a plu.
Vous me répugnez, à causer tant de ravages pour le plaisir. Causer tant de morts ne se révélait pas nécessaire, et comme moi, vous auriez pu neutraliser Kenryoku en discrétion.
Je t'ai sauvé la vie au détriment de ces crapules, et au lieu de m'en être reconnaissant, tu me blâmes. Tu connaissais pourtant leurs horribles intentions et projets, n'est-ce pas ? Alors pour quelle raison placer ces pourris dans des prisons déjà pleines au lieu de les jeter indifféremment dans un fosse, si ce n'est encore que de leur consacrer une pierre tombale ?

Ils ne méritent pas un tel sort... et ce n'est pas à moi d'en décider...
Vraiment ? Il me semblait pourtant que l'avis des autres t'était égale, et tu faisais ce qui te paraissait juste.
J'ignorais que vous en sachiez autant à mon propos, mais quelle importance, puisque bientôt vous ne serez plus qu'un souvenir de ma vie !
Sans attendre plus longtemps, le Sage de Suna Yû Kanda croisa les lames de ses deux katanas, et lorsqu'il les déploya, une gigantesque rafale d'énergie ténébreuse déferla et traversa le ventre du meurtrier, ayant à peine eu le temps de l'apercevoir et déstabilisé par les techniques utilisées précédemment. Il s'apprêtait à riposter malgré cette douleur insupportable, lorsqu'arriva devant lui son condamnateur suprême qui enfonça Mugen, cette fois réuni en une seule arme, dans son estomac. Le tueur poussa un cri annonçant sa décadence, et dès que Kanda retira Mugen, il tomba soudainement, mais fut rattrapé par le jeune homme, qui se tenait désormais accroupi, avec le bras derrière la tête de l'agonisant et croisant ses yeux emplis de ferveur.

The Price of Freedom
Plus puissant que moi... Très bien, j'admets ma défaite... Je savais...que je pouvais compter sur toi... Tu surpasses de très loin tous ces imbéciles... Tu seras...mon chef-d'œuvre... Je le vois... Mon œuvre la plus aboutie, parmi toutes...
Je vous suggère plutôt de rester silencieux et de profiter des derniers instants qu'il vous reste à vivre.
Mais tu as toujours trop pitié... Si tu pouvais te débarrasser de tout cet amour et de cet attachement, je suis certain que tu établirais une domination suprême et que tu accomplirais n'importe quelle ambition. Ne t'en fais pas me concernant... Je suis...spécial...et je te charge de rester ici m'écouter, jusqu'à ce que je sombre dans un sommeil éternel...
Quel idiot... Je n'ai jamais souhaité ni pouvoir, ni richesse, ni puissance. Malgré la soi-disant vaillance dont vous parliez, je ne souhaitais qu'obtenir une bonne intégration parmi tous les autres villageois, et rien de plus. J'ai beau être Sage de Suna, je ne rêve ni de gloire, ni d'aventure.
Je sais...Je sais pour toutes ces sottises...mais je désapprouve... Écoute-moi bien attentivement, tout ce que je vais te dire, toute mon histoire, tous mes conseils, et prends exemple...
Kanda ressentait la fatigue l'atteindre, et savait que très bientôt il souffrirait d'hémorragie à cause de ses derniers efforts intenses. Il parvenait toujours à répondre très facilement, et maintenait le meurtrier de cette manière sans aucune peine, pour le moment... Il se sentait attiré par le meurtrier, et souhaitait comprendre son état d'esprit, dans lequel il reconnaissait celui de plusieurs autres criminels.
Vous n'avez rien à me dicter, et je ne compte pas devenir comme vous, mais je vous écoute, puisqu'après tout, vous ne tarderez pas à périr. Vous semblez bien me connaître, par ailleurs...
C'est tout à fait naturel, parfaitement... Nous avons beaucoup de points communs, malgré nos différences, mais n'aie crainte, ça ne tardera pas... Il m'arrive aussi de songer aux mêmes stupidités que toi, mais ce ne sont là que pures balivernes, et tu es digne de me succéder, alors prête bien attention à mes paroles... Je t'offre mon savoir, ma connaissance, ma puissance...car...nous sommes un...tu es comme moi...je suis comme toi...tu seras moi...tu es...moi... Tout au long de ma vie, alors que...
Kanda restait accroupi sans protester aux paroles de ce vieux fou, mais ne parvenait à filtrer correctement ce qu'il entendait. Les paroles de cet être particulier résonnaient sans cesse dans sa tête. Il ne parvenait à réfléchir correctement, épuisé autant physiquement que mentalement, mais il faisait de son mieux pour écouter les paroles de l'être qui semblait pourtant lui accorder tant d'importance.
Non...Je refuse d'admettre que je suis comme vous...
Réfléchis...Toi aussi tu te bats. Moi aussi je me bats. Toi aussi tu as tué...Moi aussi j'ai tué, afin de parvenir à nos fins. La violence, les menaces...sont parfois inévitables pour atteindre le but recherché... Nos buts étaient différents, mais tu ne comprends pas, pour le moment, mais ça viendra très bientôt, je le sens, par intuition... J'ai toujours considéré que j'avais une intuition très développée, tout comme toi...
Puis pendant plusieurs minutes, les yeux de cet être mystique restaient ouverts, et il ne cessait de parler, tandis que Kanda entendait ses paroles se mêler à ses pensées. Il avait désormais du mal à différencier les deux, mais persistait. De toute évidence, Suna se trouvait à des kilomètres, et aucune urgence immédiate ne se révélait possible, surtout en ce moment où il éprouvait déjà tant de difficultés à canaliser ses pensées, alors pour réfléchir... Kanda entendit toute une histoire, imagina toute une vie à partir de ce qu'il entendait, mettait en relation avec ses souvenirs, et se rappelait précisément des éléments alors qu'il en oubliait rapidement d'autres. Au bout de quelques temps, enfin, l'être mystique afficha un sourire sarcastique au jeune homme, puis ferma lentement les yeux...
Et n'oublie pas...Tu es moi...
Kanda, sans rien dire, posa le corps sur le sol, puis se releva, Mugen à terre, et regarda, debout, le puissant éclat destructeur du soleil. La brise emportait quelques grains de sable qui lui arrivaient dessus sans qu'il y prêta attention. Il distinguait mal les couleurs, puis petit à petit, les formes, les affreux paroles et les monstrueux récits qui le dégoûtaient se mélangeant dans ses pensées dispersées. Puis il ne sentit même plus le doux zéphyr lui arriver dessus, puis oublia même ses douleurs physiques, y prêtant si peu d'attention comparé à tout ce qui venait de lui être raconté. Puis ses jambes lâchèrent, et ses genoux touchèrent le sol. Il voyait le sable chaud se rapprocher, mais il était trop inconscient pour se rendre compte que c'était l'inverse. En même temps que ses épaules, une de ses oreilles toucha le sable, qui lui paraissait désormais bien bas, et il ferma les yeux...aux côtés du meurtrier.


Le Sage de Suna Yû Kanda, natif de ce village, fervent justicier aux actes exemplaires, protecteur des innocents, est tombé...
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Mission n°13 de rang S de Kanda : L'ultime affrontement
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